Côte d’Ivoire footing des gendarmes et policiers – Pourquoi il faut mettre de l’ordre

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C’est devenu une coutume sur les bords de la lagune Ebrié. Tous les matins, les élèves gendarmes et policiers font du footing dans les rues d’Abidjan, notamment, à Cocody, pour maintenir la forme. Seulement voilà, leurs courses cadencées à des heures de pointe dérangent énormément la fluidité de la circulation entre 7h et 9h. Disons-le tout net, les pensionnaires des écoles de gendarmerie et de police causent d’énormes bouchons chaque matin. Et, souventes fois, pendant un quart d’heure.
Toute chose qui crée des désagréments aux travailleurs pressés de rejoindre leur poste. Cette situation n’a pas échappé à la critique d’un expert européen en sécurité qui a foulé, pour la première fois, le sol d’Abidjan. Se confiant à nous, il a trouvé cet état de fait insupportable pour un pays qui a décidé de s’engager à fond dans le travail pour rattraper son retard. Pour lui, la Côte d’Ivoire n’est plus en guerre. La situation est normale. Or, ces footings pourraient entretenir, a-t-il dit, une psychose inutile d’un pays en état de guerre. Ces footings matinaux, souligne-t-il, interviennent au moment où Abidjan fait face à des embouteillages monstres à ces heures de pointe. Pourtant, note-il, c’est pour pallier aux bouchons interminables que le gouvernement a construit un troisième pont et projettent d’élargir le boulevard lagunaire pour permettre aux fonctionnaires et hommes d’affaires de gagner du temps. La hiérarchie de ces deux écoles doit repenser leurs méthodes. C’est possible de faire courir leurs élèves entre 4h et 6h00 au moment où les travailleurs sont encore à la maison. Dans le cas échéant, ils pourraient convoyer leurs éléments loin du centre-ville où ils ne dérangeraient personne. C’est vrai que c’est une vieille habitude qu’ils ont acquise mais, il faut changer pour se mettre au goût du jour. L’émergence que prône le président Alassane Ouattara fait nécessairement appel à des changements à tous les niveaux. Dans aucune capitale moderne, on ne voit ce genre de course ou footing dans les rues digne des pays en guerre. En tout état de cause, la population n’a pas besoin de savoir comment se forment les forces de l’ordre. Vivement le changement.

L’Expression

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