L’ambassadeur Pascal Kokora est un membre fondateur du Fpi. Depuis les Etats-Unis où il vit, il a décidé de rompre le silence, pour apporter son soutien à la candidature du Président Gbagbo à la présidence du Fpi. Dans une interview au quotidien Le Temps de ce lundi 24 novembre 2014, Il ne manque pas de dire des vérités toutes crues à Affi N’guessan.
Extraits:
Comment ressentez-vous la défiance d’Affi vis-à-vis de Laurent Gbagbo pour la présidence du Fpi ?
J’aurais dit que ce n’est pas une «défiance», mais le «jeu» de la démocratie si les propos qui me sont rapportés sont vraiment de son fait: tourner la page-Gbagbo ou encore la veuve qui s’accroche désespérément au cercueil de son mari mort et autres fadaises. Quand on me dit également qu’Affi est maintenant abonné à la politique de la corruption, de la distribution d’argent pour s’acheter les voix de l’électrice et de l’électeur de base du Fpi, de notre Fpi, de mon bébé [excusez le sentimentalisme qui prend ici le dessus], alors je dis qu’il est temps qu’il laisse la place à quelqu’un d’autre. Et qui ferait mieux que Laurent Gbagbo «himself» comme disent les «Brits» et leurs cousins les «Yankees»
(…)
En 2000, la bonne fortune de ce camarade voulut qu’il cumulât à la fois le poste du Premier ministre de Laurent Gbagbo, fraîchement élu le premier président de la seconde République de
Côte d’Ivoire. J’ai toujours exprimé mon opposition aux cumuls de poste.
A l’issue des négociations de Marcoussis, Affi se laisse prendre seul à seul, ce n’est pas une pratique au Fpi, dans une salle par le magistrat français Pierre Mazeaud qui l’allèche avec cet attrape-nigaud d’un Affi «compétent» pour être le Premier ministre de la réconciliation nationale. Avait-il besoin du jugement de Pierre Mazeaud pour savoir que c’est parce qu’il était «compétent»que Laurent Gbagbo l’avait choisi parmi les camarades du Fpi pour en faire son Premier ministre? A quand la fin du complexe du «Blanc»dans cette damnée d’Afrique? Au sortir de sa rencontre avec son flagorneur français, Affi, le président du Fpi, a-t-il pris attache avec son prédécesseur, Laurent Gbagbo resté à Abidjan parce que Dominique Galouzeau, alias Dominique de Villepin, n’avait jugé le président ivoirien digne de dire son mot sur la crise de son pays dans cette table ronde de Marcoussis? Quoiqu’il en soit, Affi s’est «fendu» d’une déclaration publique affirmant qu’il était «compétent» pour être le Premier ministre de la réconciliation nationale. Etonnant tout de même venant de la part de celui que Laurent Gbagbo avait choisi comme son tout Premier ministre au soir de son élection en octobre 2000. Voici ce qu’Affi a répondu en substance à un universitaire américain d’origine ivoirienne qui s’était étonné de la dissonance de comportement entre lui et Mamadou Koulibaly qui avait préféré «claquer»la porte au nez de Mazeaud. Affi aurait dit à cet universitaire tout ébahi: quand on n’assume pas de responsabilité, on peut se comporter de la sorte. Or, Mamadou Koulibaly était le président de l’Assemblée nationale ivoirienne au moment des faits,
c’est-à-dire le second personnage de l’Etat ivoirien, après le Président Laurent Gbagbo. Donc au-dessus d’Affi en termes de responsabilités. Un tel propos pour le moins désobligeant vous permet de vous faire une idée assez exacte du personnage…
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