Alors qu’un nouveau président est nommé à la tête du Burkina pour conduire la période de transition, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti dont était issu le président déchu Blaise Compaoré, a présenté des excuses au peuple burkinabè.
Le parti a reconnu, mercredi 19 novembre, avoir commis «une erreur d’appréciation» en poursuivant le projet de révision de la Constitution, qui devait permettre le maintien de ce dernier au pouvoir.
Trois semaines après la chute du président Blaise Compaoré, le CDP demande pardon aux burkinabè .Dans son mea culpa, la formation politique a indiqué vouloir « assumer sa part de responsabilité » dans les soulèvements populaires du 30 octobre, qui ont fait une quinzaine de morts et ont abouti à l’incendie de plusieurs bâtiments, dont l’Assemblée nationale.
Le CDP reconnaît ne pas avoir mesuré «l’ampleur de l’hostilité » que soulevait le projet de réforme constitutionnelle.La formation politique a également affirmé sa volonté de «contribuer, pour la part qui lui incombera », au retour d’un régime démocratique dans le pays. Il plaide ainsi pour une transition « apaisée et inclusive».
Au moment où que le colonel Zida nommé premier ministre ce mercredi est en train de former son gouvernement, plusieurs partis de la mouvance présidentielle, dont l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), 3e parti politique avant la chute de Compaoré), ont également fait ces derniers jours des déclarations publiques de contrition, implorant le « pardon du peuple ».
P. Amah
Afriquinfos
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