2ème Congrès ordinaire: Résolution sur la réforme des Institutions
Abidjan, le 8 novembre 2014
Résolution sur la réforme des Institutions
Considérant la nécessité de tirer les leçons du passé fait de violences, de nombreuses destructions de biens et pertes en vies humaines;
Considérant les violations récurrentes de la Constitution par le président de la République et le Gouvernement actuel;
Considérant la nécessité de doter la Côte d’Ivoire d’institutions fortes et efficaces;
Considérant qu’il est nécessaire de réformer les institutions de la Côte d’Ivoire pour lui permettre, dans un monde globalisé, de mieux répondre aux attentes des populations;
Considérant qu’il est impératif de construire une nation libre, prospère et démocratique et de consolider la démocratie et l’Etat de droit par la séparation effective des pouvoirs et le rejet du clientélisme;
Considérant que le Conseil Constitutionnel est trop politisé et trop inféodé à l’exécutif;
Considérant les lacunes du Code électoral dont certaines dispositions sont sources d’interprétations conflictuelles;
Considérant la nécessité de mettre la Commission électorale au-dessus du jeu électoral et non d’en faire l’épicentre des conflits politiques, lui conférant ainsi son indépendance ;
Considérant la nécessité de doter la Côte d’Ivoire d’une justice véritablement indépendante émancipée des pesanteurs sociologiques, politiques et administratives ;
LIDER, réuni pour son 2ème Congrès ordinaire ce 08 novembre 2014 à la Bourse du travail de Treichville,
CONSTATE :
Premièrement, que depuis cinquante-quatre (54) ans, la Côte d’Ivoire a des gouvernements pléthoriques et budgétivores et des institutions affaiblies par le régime présidentiel dans lequel le pouvoir exécutif écrase les autres, leur laissant peu de marge de manœuvre;
Deuxièmement,que le Conseil constitutionnel, du fait du mode de désignation de ses membres, ignore ou accompagne les multiples violations de la Constitution par le président de la République et le Gouvernement;
RECOMMANDE une révision de la Constitution :
Premièrement, pour instaurer un régime parlementaire avec des députés élus au scrutin majoritaire à un tour;
Deuxièmement, pour reconstituer la Cour suprême afin de mettre fin à l’émiettement des institutions judiciaires;
Troisièmement, pour supprimer le Conseil économique et social;
Quatrièmement, pour limiter au nombre de vingt (20) les départements ministériels.
RECOMMANDE de revoir le mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel de sorte qu’il ne soit plus inféodé à l’Exécutif.
Fait à Abidjan le 08 novembre 2014
LE CONGRES
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