Côte d’Ivoire Le duel Gbagbo vs Affi aura-t-il lieu?

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Les deux tendances qui se disputent âprement le contrôle du FPI, “Gbagbo ou rien” et “Gbagbo et nous”, vont en découdre au 4è Congrès ordinaire du parti (11,12,13 et 14 décembre 2014).

La première mise sur son cheval et a déposé, bien avant la lettre, la candidature du chef de l’État déchu à la présidence du FPI. La seconde est en ordre de marche derrière son leader, Pascal Affi N’Guessan. Candidat à sa succession, ce dernier dépose, ce 12 novembre, sa candidature, à la grande joie du porte-voix officiel du RDR (parti au pouvoir), Le Patriote qui, dans son n°4485 du 10 novembre, est aux anges: “Présidence du FPI: Ça y est! Affi affronte Gbagbo.”
Et si c’était la charrue devant les boeufs! Affi, homme de confiance de Gbagbo avec lequel il a toujours été en duo ou tandem (directeur de cabinet du secrétaire général du FPI, directeur national de campagne du candidat à la présidentielle de 2000, notamment), va-t-il affronter, dans les urnes, son mentor en duel?

Dans les faits, la partie n’est pas encore définitivement jouée. Jusqu’à ce jour, l’ex-Président de la République, en détention à La Haye où il passe en jugement devant la CPI, ne s’est pas expressément et officiellement exprimé sur sa velléité de candidature; donc, pour l’instant, c’est une fiction.
Pour preuve, les Unes contradictoires du porte-voix officiel du FPI, Notre Voie. La veille, la Une est catégorique: “Candidature à la présidence du FPI: Gbagbo dit Oui à l’appel de Mama” C’est-à-dire à sa candidature. Le lendemain, elle est nuancée; donnant la parole à Bernard Houdin, elle prend le contre-pied des affirmations de la veille: “Gbagbo va répondre à l’appel de Mama”, soutient, sybillin et depuis Paris, le conseiller spécial de Laurent Gbagbo et représentant pour l’Europe et l’Amérique de Justin Koné Katinan, porte-parole de Gbagbo.

Mais s’il advenait que le fondateur du parti acceptait d’être en lice pour affronter son alter ego à l’effet de reprendre les rênes du FPI, cela ne serait qu’un bon point à mettre à son honneur et à l’actif de la démocratie interne. Car ainsi, il refuserait de se réfugier derrière son titre de père-fondateur pour prétendre diriger ad vitam le parti; et, partant, il sollicite, en bon démocrate, le suffrage des militants pour demeurer le “fils des élections”.
Sur ce point, le PDCI-RDA a une longueur d’avance. Dans l’ex-parti unique, Henri Konan Bédié est encore président du parti après avoir, à deux reprises et dans les urnes, triomphé de deux de ses lieutenants: Laurent Dona-Fologo, secrétaire général au 11è Congrès ordinaire, et Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général au 12è Congrès ordinaire.

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