La police nationale est déterminée à éradiquer le phénomène des ‘’microbes’’ dans tout le district d’Abidjan. Pour ce faire, elle a mis en place une stratégie de lutte contre ces dangereuses bandes de mineurs dont l’âge varie entre 8 et 18 ans. Et celle-ci aporté ses fruits dans la commune d’Abobo où le fléau a vu le jour. En effet, selon le commissaire Timité Vassindou, chef du district de police d’Abobo, la traque aux ‘’microbes’’ a permis de mettre aux arrêts 122 gamins dans cette vaste commune. Parmi eux, deux de leurs coordonnateurs, à savoir Abou ‘’Tonneau’’ et Yacou ‘’l’Ecomog’’, ont été condamnés à 20 de prison ferme. Ils séjournent tous deux à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Cinq éléments des différentes bandes, a précisé le chef du district d’Abobo, ont perdu la vie lors des interventions de la police. Pour le directeur général de la police, le général Brindou M’bia, la lutte contre les ‘’microbes’’ ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Bien au contraire, elle s’intensifiera jusqu’à l’éradication du phénomène. «Nous ne voulons pas diminuer les agressions des ‘’microbes’’. Mais éradiquer le phénomène. Nous sommes déterminés à atteindre cet objectif avec l’appui des populations qui ont compris la dangerosité de ces bandes. Elles ont commencé à collaborer avec la police », at-il indiqué lors d’une conférence de presse qu’il a aminée hier. Selon lui, il est important de savoir que depuis l’apparition des ‘’microbes’’ inspirés par le film brésilien ‘’La cité de Dieu’’, la police n’a pas croisé les bras. Elle mène, a-t-il dit, une guerre sans merci aux mineurs qui agressent sous l’effet de la drogue. Ainsi, dans chaque district de police, il a été mis sur pied une unité d’intervention ‘’anti-microbes’’. Ces unités, en plus de la sensibilisation des parents, passent à l’offensive après la localisation des zones de prédilection de ces bandes de gamins. Aussi, des centaines de fumoirs où les enfants s’approvisionnent en drogue ont été détruits. « Il faut dire que tout le monde apris la mesure du danger. Maintenant nous arrivons à mettre la main sur des microbes et leurs complices suite à des dénonciations. C’est ce que nous demandons. Il faut nous aider à mettre définitivement tous les microbes qui opèrent à Abidjan hors d’état de nuire», a invité le général Brindou. Avant de se réjouir du fait que le parquet, qui étaithésitant au début quant au jugement des microbes, ait la nécessité de le faire. Il faut noter que le conférencier a tenu à préciser qu’aucun soldat des FRCI n’est impliqué dans le phénomène. « Les gens vont des amalgames souvent. Quand ils ont affaires à des ex-combattants, ils disent tous que ce sont des FRCI. Ce n’est pas juste. Pour l’instant, aucun FRCI n’est impliqué », a-t-il souligné.
Le Patriote
Lancina Ouattara
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