Côte d’Ivoire axe Abengourou-Agnibilékrou : Plus de 3 heures pour parcourir 60 km

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Agnibilékrou– Huit mois après le premier coup de pioche du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, le 15 décembre, pour le démarrage de la réhabilitation de la Nationale A1, les usagers de l’axe Agnibilékrou-Abengourou, long de 60 km, continuent de vivre le calvaire, à cause de l’extrême dégradation de cette voie.

Long de 87,5 Km, la portion de ce tronçon à réhabiliter a obtenu un financement de l’Union européenne à hauteur de 39 milliards de FCFA au titre du 10ème Fonds européen de développement (FED). Le projet fait partie du programme de l’UE intitulé “Préservation du réseau routier de Côte d’Ivoire”.

Le retard dans l’exécution des travaux provoque non seulement des pannes répétitives des véhicules, pénalise les déplacements des populations vers le sud mais surtout, freine considérablement les activités économiques des localités qui dépendent de cette voie, d’Abengourou à Bouna, menaçant ainsi les livraisons de ces zones au port d’Abidjan.

Le transport, par exemple des œufs de l’un des plus grands aviculteurs ouest-africains implanté à Agnibilékrou, s’en trouve fortement contrarié.

Nids de poule, trous béants, la route internationale de l’Est n’existe plus que de nom. Il n’existe nulle trace de bitume.

“Les travaux de réhabilitation, prévus pour durer 15 mois, commenceront immédiatement après le passage du Premier ministre. Les entreprises qui ont à charge le marché sont au nombre de deux et sont prêtes”, avait annoncé le directeur départemental des Infrastructures économiques, Victor Yassi, lors d’une réunion de préparation de la cérémonie de lancement des travaux.

Mais lors de sa troisième conférence de presse, en avril, le Premier ministre Kablan Duncan avait relativisé les causes du retard en indiquant que les travaux avaient effectivement commencé mais qu’il s’agit pour les opérateurs de repérer les carrières, situer l’emplacement de l’usine ou encore l’analyse concrète du site, en vue de l’élaboration du plan de réalisation de l’ouvrage.

Un travail invisible mais indispensable. En attendant, le calvaire des populations continue.

La route Abidjan-Abengourou-Agnibilékrou-Bondoukou-Bouna-Frontière du Burkina est un projet d’intégration de l’Est avec les pays limitrophes (Ghana et Burkina Faso). Il a été conçu dans les années 90 par le Premier ministre d’alors, le Président Alassane Ouattara, pour le développement de l’ensemble de la sous-région.

AIP

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