Côte-d’Ivoire Commission électorale indépendante: Gouv et Opposition s’accordent sur un “bureau consensuel“

CEI

Par Jacob Djossou

Le gouvernement ivoirien et l’opposition se sont accordés mardi sur la mise en place d’un “bureau consensuel“ de la commission électorale (CEI), chargée d’organiser les élections en 2015 en Côte d’Ivoire, et objet de nombreuses controverses.

“Le principe d’un bureau consensuel a été acquis à savoir que (le gouvernement) fera en sorte que le bureau de la CEI qui sera mis en place, puisse être consensuel avec la participation des uns et des autres“, a déclaré Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, à l’issue d’une rencontre avec le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko, à Abidjan.

M. Nguessan, qui représentait l’Alliance, un regroupement de 12 partis de l’opposition, a “souhaité que le consensus aille jusqu’à la présidence de la CEI et que les deux protagonistes soient représentés au sein de la commission“.

“Le gouvernement n’est pas fermé, s’est-il réjouit. Le gouvernement a pris acte et il fera en sorte que, dans la phase de concrétisation, nos négociations soient prises en compte“.

Initiateur de la rencontre, le ministre Hamed Bakayoko a salué la décision de l’Alliance de participer à la CEI. “C’est un pas important (…) parce que l’intérêt de la CEI c’est de renforcer la démocratie, la confiance entre les parties. Il ne s’agit pas de faire une commission qui est dominée par un camp“.

Le ministre de l’Intérieur dit avoir demandé à l’Alliance de “désigner le plus rapidement possible ses représentants“ pour que “les concertations s’amorcent“ en vue d’un « consensus“.

La Commission électorale indépendante (CEI), objet de nombreuses controverses, divise la classe politique ivoirienne. L’opposition notamment l’Alliance des forces démocratiques dont le Front populaire ivoirien (FPI), avait refusé d’y siéger, dénonçant “une surreprésentation du pouvoir“.

Début juillet, le gouvernement a rendu public une liste de 15 membres sur les 17 que doit comporter la structure, soit un représentant du président de la République, quatre pour les partis au pouvoir, quatre pour les partis de l’opposition, quatre pour la société civile et quatre représentants de l’administration.

La CEI a été au cœur des violences postélectorales qu’a connu le pays à la suite de la présidentielle de novembre 2010, ayant opposé au second tour l’actuel président Alassane Ouattara et son rival Laurent Gbagbo, détenu à La Haye pour « crimes contre l’humanité ».

JAD

Avec Alerte-info.net

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