Par Patrice Allégbé
La Côte d’Ivoire est classée 171e mondial sur 187 au niveau de l’Indice de développement humain (IDH), avec un taux qui est passé de 0,43% en 2010 à 0,45% en 2013, selon le rapport africain sur le développement humain 2014, lancé lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
« Classée 171e sur 187 pays », l’Indice de développement humain (IDH) en Côte d’Ivoire est « en progrès » même si ce rang « reste inchangé entre 2008 et 2013 », selon le rapport qui note « une progression des investissements dans les secteurs sociaux et productifs ».
L’IDH de la Côte d’Ivoire pourrait « en moins de dix ans d’entrer dans la catégorie des pays à indice de développement humain moyen », a commenté Luc Joël Grégoire, directeur pays du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).
La Côte d’Ivoire qui compte aujourd’hui une population d’environ 23 millions, enregistre un taux de pauvreté estimé à 48,9% et un revenu par tête de 532,797 (1.090 dollars).
Sur le continent, « les inégalités à l’intérieur des pays sont identifiées comme étant un des principaux obstacles au développement humain et un frein puissant à l’accomplissement des Objectifs du millénaire pour le développement », a-t-il souligné.
Concernant la vulnérabilité et les défis sociaux, M. Grégoire a relevé que 30% des enfants en Afrique « soufrent de retard de croissance (156 millions) « , tandis que le taux de travail précaire informel est de 50%, soit 1,5 milliard de personnes contre une absence de protection sociale estimée à 80%.
Quant aux conflits armés, le rapport note « 1,5 milliard de personnes touchées » dans le monde et un « accroissement (x2) du nombre de conflits internes et internationalisés depuis 2003 » ayant fait « 45 millions de personnes déplacées » en Afrique.
Pour le Pnud, « les politiques publiques doivent être pragmatiques et volontaristes, pour relever des défis nouveaux » du : Changement climatique, de l’emploi des jeunes et de la gouvernance.
L’accès universel à des services sociaux de base devrait « renforcer la résilience et la cohésion sociale », mentionne le rapport, qui soutient que « les capacités institutionnelles doivent être promues pour accompagner la demande sociale, réduire les vulnérabilités et améliorer les normes sociales ainsi que les espaces de dialogue politique, juridique et social ».
« Les approches en termes de droit et de liberté humaine sont fondamentales et le dialogue des politiques et la coordination des actions de développement doivent être encouragés pour une utilisation rationnelle et durable des ressources », rappelle l’institution dans le rapport.
Depuis le début de la décennie 2000, l’Afrique engrange, en moyenne, les plus forts taux de croissance économique et même de développement humain. Le taux de la croissance moyenne annuelle s’est établi à 1.73% jusqu’en 2013, contre 0,73% au niveau mondial.
PAL/GBK
Alerte-info.net
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook