Cameroun out ! Brésil, Chili, Pays-Bas, Mexique passent

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Obrigado Neymar !

Par Guillaume Bardou

Le Brésil est en huitièmes de finale de « sa » Coupe du Monde. La Seleçao a disposé du Cameroun (4-1) ce lundi à Brasilia lors de la dernière journée dans le groupe A. Une nouvelle fois, Neymar a porté les siens.

Ce n’était pas la samba (pas encore ?) ni le football chatoyant que tout un pays attend de voir défiler sous ses yeux. Mais le Brésil a rempli sa première mission ce lundi à Brasilia: il sera au rendez-vous des huitièmes de finale. Vainqueurs 4-1 du Cameroun lors de la troisième et dernière journée de la phase de poules, les Auriverde terminent en tête de ce groupe A avec deux victoires et un nul et sept points au compteur. Il ont également soigné leur différence de buts pour devancer le Mexique dans cette poule. Il le fallait puisqu’ « El Tri » a remporté sa « finale » contre la Croatie (3-1). Premier Brésil, deuxième Mexique, Croatie et Cameroun à la maison, voici le bilan de ce groupe A.

L’essentiel est préservé pour le pays hôte et le Brésil a pu montrer une petite facette de son football offensif face à une sélection camerounaise déjà éliminée, tout simplement trop faible défensivement et qui n’a donc pu quitter ce Mondial 2014 par la grande porte. La faute en incombe principalement à Neymar, star de la Seleçao dont il est la star voire l’unique étendard. La « Neymar dépendance » n’a d’ailleurs jamais été aussi forte tant le joueur du Barça paraît une classe au-dessus des autres, une impression renforcée aussi il faut bien le dire, par l’indolence voire la faiblesse affichée par ses camarades du front de l’attaque Fred et Hulk, ce dernier, titularisé comme au match d’ouverture, étant loin de pouvoir endosser le costume du super-héros dont il a récupéré l’acronyme.
Fred, juste une illusion ?

Bousculé en début de partie, au point de lui valoir quelques sifflets descendus des travées du stade national Mané-Garrincha, le Brésil s’en est donc remis à sa star, auteur de l’ouverture du score à la 17e minute suite à une récupération et un centre en retrait de Luiz Gustavo devant Nkoulou dépassé. Clin d’oeil du destin, il s’agissait du 100e but de cette Coupe du monde 2014. Les Camerounais ne s’y sont pas longtemps trompés et ont vite montré les muscles, balançant ci et là l’idole du pays, Nyom lui faisant même visiter les barrières publicitaires ! Le latéral est ensuite à l’origine d’un nouveau contre des Lions Indomptables dans une défense brésilienne encore à la peine. Cette fois bien mené puisqu’il dépose Alves, cette offensive lui permet de centrer. Matip surgit pour égaliser dans un stade National médusé (26e, 1-1). Toujours qualifiée puisque seule une défaite l’aurait mise en fâcheuse posture, la Seleçao reprend l’avantage grâce à l’inévitable Neymar auteur d’un slalom géant depuis la gauche de la surface au cœur d’une défense gruyère. Nkoulou ne peut l’empêcher de décocher une frappe des 20 mètres du pied droit qui fait mouche (34e, 2-1). Un pays tout entier respire.

Il souffle un peu plus dès la reprise quand Fred, critiqué de toute part après les deux premières rencontres, et à la limite du hors-jeu, creuse l’écart à la réception d’un centre de David Luiz (49e, 3-1). L’ancien Lyonnais, vilipendé depuis quelques jours, s’offre une célébration libératrice derrière le but. Logiquement, le rythme baisse quelque peu en dépit de quelques raids de Neymar qui prend, sur l’un d’eux, une bonne semelle de Mbia (70e). C’en est trop pour Scolari qui protège sa pépite et le fait sortir dans la foulée, le remplaçant par Willian. Le Brésil est en huitième et clôt le bal par une quatrième réalisation de Fernandinho entré en jeu à la pause à la place de Paulinho. 4-1, le Brésil va un peu mieux. Il lui faudra encore hisser son niveau de jeu pour répondre aux espoirs du peuple jaune. Samedi, c’est le Chili qui l’attend pour une confrontation à valeur de test à réussir. Sous peine cette fois d’au-revoir et de drame national.

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Oranje, voyants au vert

Par Thomas Siniecki

Les Pays-Bas, sans briller, ont dominé le Chili 2-0 lundi lors de la troisième et dernière journée du Mondial 2014. Ils terminent donc en tête du groupe B et vont bientôt savoir s’ils éviteront le Brésil en huitièmes.

Ils ont eu le temps de se faire peur. Mais au final, les Pays-Bas sont la première équipe du Mondial à neuf points après leur victoire contre le Chili (2-0) dans un match qui n’a pas tout à fait répondu aux attentes en termes d’intensité. Ils seront les seuls sur la journée de lundi, le Brésil et le Mexique étant certains de ne pas pouvoir faire le plein. Les hommes de Louis van Gaal n’ont plus qu’à patienter une poignée d’heures afin de savoir si c’est bien la Croatie ou le Mexique qui se présentera sur sa route.

Le Brésil étant favori pour battre le Cameroun de manière suffisante pour terminer lui aussi premier de sa poule, les Néerlandais ont accompli leur part du travail. Mais ça n’a pas été simple, surtout au cours d’une première période où ils n’ont rien montré, restant acculés sur leur but. Si on n’était pas au courant qu’un nul leur suffisait, c’était le meilleur moyen de le rappeler. Après 35 minutes de jeu, le comparatif de passes réussies rappelait le grand Barça ou le PSG 2013-2014 en Ligue 1: 167 à 47 en faveur… du Chili.
Van Gaal: « Pourquoi la Fifa fait-elle jouer le Brésil après ? »

Sans Robin van Persie suspendu, seul Arjen Robben a réussi à se procurer une occasion en première période, au terme d’un rush échevelé (40e). Les Chiliens, privés eux d’Arturo Vidal, un peu chancelant et sous la menace d’un deuxième carton jaune qui lui aurait fait manquer les huitièmes, n’ont pas assez forcé leur destin avant la pause. Seule une reprise de la tête de Gutierrez à côté (44e) a vraiment fait trembler Cillessen. Ça s’est à peine enflammé après l’heure de jeu, avec un festival de Sanchez (65e) et une frappe de Robben (66e), mais c’est dans le dernier quart d’heure que les Pays-Bas parviennent à forcer la décision.

Sur le corner consécutif à un tir dangereux de Depay (76e), Deroy Fer marque de la tête à bout portant sur son premier ballon (1-0, 77e). Nigel de Jong n’est ensuite pas loin de marquer contre son camp (81e) mais c’est surtout Depay qui conclut un contre assassin dans le temps additionnel, à la réception d’un centre de Robben (2-0, 90e+2). Le groupe B est bouclé, place au A. Louis van Gaal s’en est d’ailleurs ému lundi en conférence de presse: « Pourquoi la Fifa fait-elle jouer le Brésil après nous ? Ils ne cessent de faire la promotion du fair-play, mais ça ne l’est pas. » Une étrange polémique naissante qui, avec ce succès des Pays-Bas, n’a plus lieu d’être.

Football.fr

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