Par Patrice Allégbé
Les enseignants-chercheurs des universités publiques ivoiriennes ont « suspendu » vendredi leur grève jusqu’au 10 juillet 2014, au lendemain d’une réunion avec le ministre de tutelle qui a promis le paiement des arriérés des heures complémentaires, à l’issue d’une Assemblée générale à Abidjan.
Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan, a assuré les enseignants-chercheurs que le gouvernement s’engageait à régler les arriérés des heures complémentaires 2012-2013, qui s’élèvent à plus de trois milliards de Fcfa.
Une première tranche, d’un montant de un milliard de Fcfa devrait être payée aux bénéficiaires vendredi par le trésor public ivoirien et la seconde partie, d’une somme de 1 milliard également, le 07 juillet 2014, puis le reliquat dans une autre échéance.
La Coordination nationale des enseignants-chercheurs (Cnec) a entamé depuis le 11 juin une « grève illimitée » pour réclamer le paiement des heures complémentaires 2012-2013 jusqu’au règlement total des montants dus.
« On ne reprendra pas les cours tant que les heures complémentaires ne sont pas payées », avait déclaré Johnson Kouassi, un responsable du Cnec, qui a qualifié mardi d’échec une première rencontre avec le ministre de tutelle.
Le ministre de tutelle « voudrait que nous reprenions dès demain (mercredi) les cours avant de discuter avec qui de droit » pour trouver un règlement aux revendications des enseignants, a indiqué M. Kouassi, ajoutant que la corporation y voit un « chantage ».
Les universités publiques ivoiriennes, entre autres celle de Daloa, dans l’Ouest ivoirien et Alassane Ouattara de Bouaké (centre), portant le nom de l’actuel président, avaient observé ce mouvement, ainsi que l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays.
Sur un montant global de 3,25 milliards Fcfa d’arriérés d’ »heures complémentaires » cumulées, seulement « 480 millions de Fcfa ont été payés », a rappelé M. Kouassi, avant de prévenir que « tant que le dernier sou » n’était pas payé, il n’y aurait pas de cours.
Les autorités avaient promis de payer la somme de 1,3 milliard de Fcfa à l’issue d’une grève lancée le 15 mai 2014, mais « des chèques sont revenus impayés », a fait observer M. Kouassi.
Les universités publiques ivoiriennes, fermées pour travaux de réhabilitation au lendemain de la grave crise postélectorale ivoirienne, ont rouvert officiellement leurs portes le 3 septembre 2012.
PAL
Alerte-info.net
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