L’Espagne par la petite porte…FIN d’une hégémonie

Des joueurs espagnols lors de leur élimination de la Coupe du monde face au Chili, le 18 juin 2014 à Rio de Janeiro (Brésil). (DYLAN MARTINEZ / REUTERS
Des joueurs espagnols lors de leur élimination de la Coupe du monde face au Chili, le 18 juin 2014 à Rio de Janeiro (Brésil). (DYLAN MARTINEZ / REUTERS

Coupe du Monde 2014 : les joueurs de l’Espagne sous le choc après leur élimination !

Tenante du titre, l’Espagne sort déjà par la petite porte de la Coupe du Monde. Une élimination qui relève de la surprise, tant la Roja marchait sur la planète foot il y a encore quelques mois. Une élimination qui laisse en tout cas les principaux acteurs sous le choc.

Ils ne sont pas les premiers tenants du titre à sortir au premier tour d’un Mondial. France 2002, Italie 2010, les exemples ne manquent pas. Mais on imaginait mal les Espagnols connaître pareille déroute. On ne les voyait pas perdre 5-1 d’entrée face aux Pays-Bas dans un remake de la finale qu’ils ont gagné il y a quatre ans, ou encore être défaits par le Chili. Pour la simple et bonne raison que la sélection qui dominait la planète football depuis des années n’a pas changé sur le papier. Dans le jeu en revanche, entre manque de rythme et d’inspiration, elle fut méconnaissable. De ce point de vue, il apparaît logique de la voir éliminée.

Cette logique est soulignée ce soir par le sélectionneur Vicente Del Bosque, qui estime que ses adversaires ont tout simplement été plus forts. « Notre élimination est juste, les Chiliens ont joué leur jeu, avec courage et agressivité. Ils ont été meilleurs que nous. Comme les Pays-Bas d’ailleurs », a assuré le technicien, qui a néanmoins souligné une « force de caractère » de ses hommes, et comme invité les critiques à ne pas juger trop durement sa sélection. « Il ne faut pas avoir la mémoire courte, ce groupe a tellement donné… » Aujourd’hui, il a cependant été dépassé.

Pour les Casillas et Xabi Alonso, les défaillances tiennent tant du physique que du mental. Pour le premier nommé, « quand tu ne gagnes pas le premier match et que tu prends une telle claque, c’est très dur par la suite. Nous nous excusons auprès des fans mais ils doivent savoir que nous avons tout donné. Nous sommes les premiers responsables mais aussi les premiers déçus ». Pour le milieu madrilène, la Roja n’était pas « pas bien préparée mentalement, physiquement trop juste. On n’a pas réussi à contrôler cette situation. On est dehors et c’est mérité. » C’est surtout un véritable coup de tonnerre en ce début de Mondial.

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Les Pays-Bas passent à l’orange

Que ce fut dur ! Propulsés terreurs du Mondial après la fessée infligée à l’Espagne (5-1) lors de leur premier match, les Pays-Bas étaient censés ne faire qu’une bouchée de la modeste Australie. Mais les Socceroos, déjà pas ridicules contre le Chili vendredi dernier (1-3), ont largement rivalisé avec les Néerlandais, au moins en première période. Ce sont même eux qui ont dominé les débats dans le premier quart d’heure face à des Oranje apathiques. Mais c’est bien Robben qui a ouvert le score à la 20eme minute, trompant Ryan à l’issue d’un raid solitaire. Dans la minute suivante, Tim Cahill a égalisé pour l’Australie d’une sublime reprise de volée (21e), avant que Bresciano ne frappe de peu au-dessus (32e). L’Australie est décidément une belle équipe, aussi vive que juste collectivement.

La seconde période leur a malheureusement été fatale, malgré le penalty transformé par Jedinak à la 53eme minute suite à une main de Janmaat dans sa surface. Le jeune Memphis Depay, entré juste avant la mi-temps, a d’abord servi Van Persie pour le deuxième but néerlandais (58eme), avant de tromper à son tour Ryan d’une frappe lointaine (68eme). Les Pays-Bas n’ont pas convaincu, mais ils ont un pied et quatre orteils en huitièmes de finale.
Le geste du match : la volée de Cahill
Auteur de près de la moitié des buts australiens en Coupe du monde (5 buts sur 11), Tim Cahill n’est pas qu’un excellent joueur de tête. L’attaquant de 34 ans a inscrit contre les Pays-Bas ce qui est certainement le plus beau but de la compétition jusqu’ici. A la 21e minute, moins d’une minute après l’ouverture du score des Pays-Bas, Mark Bresciano a rapidement décalé Leckie sur la droite, qui a centré en une touche de balle. La suite, c’est de la poésie : Cahill, dans le coin gauche de la surface néerlandaise, reprend le ballon d’une sublime volée du gauche, qui frappe violemment l’intérieur de la barre de Cillessen avant d’entrer dans le but. Et vole ainsi la vedette à Van Persie en réalisant un geste que l’on attendait plus du buteur hollandais que du capitaine australien.
Un joueur dans le match : Memphis Depay
La sortie sur civière de Bruno Martins Indi, à la 43eme minute, a paradoxalement permis à Louis Van Gaal de modifier son système en faisant entrer le jeune attaquant du PSV Eindhoven Memphis Depay, 20 ans, à la place du défenseur. Grand bien lui en a pris : alors que le trio Sneijder-Robben-Van Persie avait toutes les peines du monde à voir le ballon, Depay a apporté du liant et fait peser une menace supplémentaire sur la défense australienne. Les Socceroos ont dès lors été contraints de reculer, et les Pays-Bas ont repris le contrôle du jeu. Quant à Depay, il s’est tout simplement offert une passe décisive pour Van Persie (58e), avant de tromper Ryan d’une frappe mal appréhendée par le gardien australien (68e). L’homme du match, assurément.

Sébastien CHAVIGNER
http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Les-pays-bas-passent-a-l-orange/475209

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