Selon la radio française RFI, la confirmation des charges par la cour pénale internationale contre le président Gbagbo n’a fait qu’accentuer le malaise au sein du FPI. Le président du FPI Pascal Affi N’guessan est plutôt resté discret depuis la décision de la CPI. A l’inverse, le PDCI et le RDR se sont déclarés satisfaits d’une telle issue qui devrait, selon le ministre Adjoumani, obliger les gouvernants à ne pas s’accrocher au pouvoir. Le parti de l’ancien président se retrouve plutôt, au plan interne, dans un dialogue de sourds inédit depuis le dernier comité central qui avait finalement reporté sa décision sur la levée du boycott du recensement général de la population et de l’habitat. La direction avait notamment choisi cette posture pour ne pas étaler ses dissensions sur la place publique sur un sujet devenu sensible.
Avant le comité central du FPI qui se fait toujours attendre, le 1er vice-président du FPI Sangaré Abou Dramane a mis hier les pieds dans le plat. C’était à l’occasion d’un dossier consacré à la stratégie du FPI face à l’élection présidentielle de 2015 par RFI. Interrogé hier par la radio française RFI, le 1er vice-président du FPI Sangaré Abou Dramane a remis les pendules à l’heure puisque selon sa propre expression,le parti n’ira aux élections de 2015 que si son candidat s’appelle Laurent Gbagbo. Compagnon de route fidèle de l’ancien président, Abou Dramane Sangaré a souvent été considéré comme le sage du parti. Plutôt discret mais omniprésent, il incarne la conscience du FPI. Mais depuis que de sa cellule de La Haye Laurent Gbagbo a affirmé que « si Sangaré tient, je tiendrai», il est passé, aux yeux de la majorité des militants, icône de fidélité et de loyauté envers Gbagbo. Cela dit, il ya une drôle d’ambiance au FPI où la stratégie de la direction semble majoritairement rejetée par les militants,principalement sur la levée ou non du boycott du recensement général de la population. Sangaré avait donc été coopté pour rapprocher les positions mais visiblement sa médiation n’a pas encore livré ses secrets. Sous un tel angle, sa sortie d’hier montrerait qu’il ya une urgence à clarifier la position du FPI sur la question de son fondateur.
Car selon la radio française RFI, la confirmation des charges par la cour pénale internationale contre le président Gbagbo n’a fait qu’accentuer le malaise au sein du FPI. Le président du FPI Pascal Affi N’guessan est plutôt resté discret depuis la décision de la CPI. A l’inverse, le PDCI et le RDR se sont déclarés satisfaits d’une telle issue qui devrait, selon le ministre Adjoumani, obliger les gouvernants à ne pas s’accrocher au pouvoir. Le parti de l’ancien président se retrouve plutôt,au plan interne, dans un dialogue de sourds inédit depuis le dernier comité central qui avait finalement reporté sa décision sur la levée du boycott du recensement général de la population et de l’habitat. La direction avait notamment choisi cette posture pour ne pas étaler ses dissensions sur la place publique sur un sujet devenu sensible. Mais surtout parce que le président du parti Pascal Affi N’guessan n’arrive toujours pas à rallier ses camarades à sa position. Favorable à la négociation avec le pouvoir, le président du FPI a multiplié pendant depuis sa sortie de prison les rencontres avec les diplomates accrédités en Côte d’Ivoire et sa dernière rencontre avec les négociateurs du gouvernement a abouti à la libération de quelque 50 prisonniers pro-Gbagbo sur les 150 promis et au dégel de 50 comptes bancaires de personnalités proches de l’ancien président. Mais le compte n’y est pas visiblement parce que les goulags ivoiriens sont encore gorgés de prisonniers proches de l’ancien président. Ils sont en effet quelque 800 personnes abusivement détenues, le gouvernement continuant sa chasse aux pro-Gbagbo en toute tranquillité.Mais malgré cette insatisfaction,le président du FPI espérait une levée du mot d’ordre boycottant le RGPH dans le but de sécuriser les libérations promises en attendant d’autres gestes du gouvernement gouvernement. Mais cette pilule ne passe pas. D’autant plus que sur la question Gbagbo, la direction semble avoir fait son deuil. Selon RFI, Affi N’guessan aurait plutôt une stratégie pour affronter les prochaines consultations électorales.Il s’agirait principalement des tournées dans les principales régions du pays. Le président du FPI, lui, les analyse comme des moyens permettant aux militants de vaincre leur peur.
Cependant, lors de la tournée dans le Bafing, Affi N’guessan a été contraint d’annuler son meeting de clôture à Touba, dans l’extrême-nord, et de rebrousser chemin alors qu’il pensait pouvoir rendre visite à l’épouse de Simone Gbagbo, détenue à Odienné depuis plus de trois ans. Dans l’optique que le FPI se passerait de Gbagbo pour aller aux élections en 2015, comment le parti irait faire campagne dans ces régions où le RDR avait déjà pu faire régner la terreur contre les partisans de Gbagbo en 2010 alors même qu’il était dans l’opposition ? Les contradictions sont donc profondes et trois ans après l’arrestation de Gbagbo par les français, l’urgence d’un congrès de clarification n’a jamais été aussi nécessaire. Car au FPI, il ya d’un côté la direction du parti qui veut continuer à négocier ave le gouvernement, quitte à revenir sur les mêmes sujets et, de l’autre,ses adversaires que RFI appellent dorénavant les ultras. Après diabolisé des années durant Laurent Gbagbo, RFI a cette fois-ci choisi de noircir l’image de certains cadres.Il ya déjà quelques mois, le journal du RDR, Le Patriote, désignait publiquement le 1er vice président du FPI d’être opposé à la réconciliation nationale. La radio française reprend donc la propagande sans se soucier de ce que représentent les différentes positions au sein du parti. Y aurait-il un accompagnement médiatique pour les accompagnateurs de Ouattara ?
Sévérine Blé
Aujourd’hui
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