Le personnel enseignant, administratif et technique de l’Université Alassane Ouattara (Uao) de Bouaké observe un arrêt de travail. Et ce, depuis hier lundi 16 juin, pour marquer leur mécontentement face au non-paiement de leur argent. D’un montant d’environ 1.273.000.000 FCFA, cette somme est en souffrance à l’Inspection générale des finances, depuis 2008, en croire le porte-parole de l’Intersyndicale du personnel enseignant, administratif et technique de l’Uao, Tro Dého Roger. « Jusqu’à ce jour, le Gouvernement ne fait rien pour trouver une solution à cette situation qui n’a que trop duré. Les syndicats des enseignants et ceux du personnel administratif et technique de l’Université Alassane Ouattara, après avoir observé six (6) jours francs, à compter e la date du dépôt du préavis de grève, entament, à partir de ce lundi 16 juin 2014, un arrêt de travail d’une durée d’une semaine reconductible, jusqu’au paiement intégral de la somme due », a déclaré Tro Dého Roger.
Il a fait savoir que des rencontres ont été effectuées avec le premier responsable de l’Uao, le Pr Poamé Lazare [photo]. Mais les échanges ont été tels qu’ils ne pouvaient les satisfaire. Il n’a donc pu les amener à renoncer à leur mot d’ordre d’arrêt de travail. Toutefois, il a indiqué que l’Intersyndicale reste ouverte à d’éventuelles « propositions concrètes des autorités compétentes pour que définitivement, une solution soit trouvée à ce problème qui n’a que trop duré »n
DH D Brazza
(Correspondant régional)
Le Mandat
Abidjan: Des enseignants d’université exigent le paiement d’heures complémentaires avant la reprise des cours
Par Patrice ALLEGBE
La Coordination nationale des enseignants chercheurs (Cnec) de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en grève depuis le 11 juin 2014, exige le paiement intégral des “heures complémentaires” de l’année 2012-2013 avant la reprise des cours, a dit leur porte-parole, Johnson Kouassi, à ALERTE INFO.
Sur un montant global de 3,25 milliards Fcfa d’arriérés d’”heures complémentaires” cumulées, seulement “480 millions de Fcfa ont été payés”, a indiqué Jonhson Kouassi, avant d’avertir que “tant que le dernier sou (du reliquat) n’est pas versé, il n’y aura pas de cours”.
Les autorités ont promis de payer la somme de 1,3 milliard de Fcfa à l’issue d’une grève des enseignants chercheurs de l’université Félix Houphouët-Boigny (publique), lancée le 15 mai, mais “des chèques sont revenus impayés”, a fait observer M. Kouassi, qualifiant ce fait d’”arnaque”.
Les enseignants grévistes avaient, à la suite de pourparlers avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, décidé de reprendre les cours, et “donné deux semaines (à la tutelle) pour s’exécuter” sur cette question.
Joint au téléphone lundi matin, Diomandé Mamadou, le secrétaire général de l’université Félix Houphouët-Boigny, a affirmé qu’il n’y avait pas cours sur le campus en raison d’un arrêt de travail des enseignants pour cause “d’heures complémentaires”.
M. Kouassi a par ailleurs évoqué une “grève illimitée” jusqu’au paiement intégral des heures supplémentaires de l’ensemble des enseignants, faisant savoir que c’est ce qu’ils “réclament d’abord”.
L’université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande du pays, avec quelques 60.000 étudiants, fermée pour travaux de réhabilitation au lendemain de la crise postélectorale ivoirienne, a rouvert ses portes le 3 septembre 2012.
PAL/GBK
Alerte-info.net
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