Baudelaire Mieu, à Abidjan pour Jeune-Afrique
L’emprunt obligataire 2014-2022 lancé le 28 avril par le Trésor public ivoirien n’a récolté que 61 milliards de FCFA sur les 120 milliards escomptés. Une contre-performance due, selon les analystes, à la forte pression exercée par Abidjan sur le marché financier sous-régional.
L’emprunt obligataire de 120 milliards de FCFA lancé le 28 avril par le Trésor public ivoirien n’a pas eu les résultats escomptés. À la fin des souscriptions le 15 mai dernier, seulement 61 milliards de F CFA ont pu être levés, soit à peine plus de la moitié du montant sollicité, et ce en dépit d’un taux d’intérêt annuel fixe très avantageux (6,5% sur 8 ans).
Fatigue
À la direction générale du Trésor à Abidjan, c’est l’omerta totale sur cette contre-performance, le ministère de l’Économie et des Finances n’a pas jugé utile de commenter cette opération. Cet échec serait dû, selon des analystes consultés par « Jeune Afrique », à la mise sous pression du marché sous-régional par la Côte d’Ivoire.
En effet, le 25 février dernier, l’État ivoirien avait déjà procédé à la levée de 241 millards de F CFA. En mars, le pays a encore émis des bons du Trésor pour 50 milliards de F CFA. Le 28 avril, juste avant le lancement de l’emprunt obligataire TPCI 2014-2022, l’Etat avait lancé des obligations du Trésor pour un montant de 100 milliards de F CFA.
En attendant de solliciter, à nouveau, le marché sous-régional ouest-africain, l’Etat s’active dans la préparation d’un eurobond de 500 millions de dollars, dont le lancement est prévu en juillet sur les marchés internationaux.
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