La presse bleue évoque un déni de justice, celle pro-Ouattara moque la fin d’un rêve

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Par Serge Alain Koffi

La presse ivoirienne proche de Laurent Gbagbo dénonçait dans sa livraison de vendredi un déni de justice tandis que celle favorable à son ex-rival Alassane Ouattara se moquait de la fin d’un rêve après que la Cour pénale internationale (CPI) a décidé jeudi de juger l’ancien chef de l’Etat, soupçonné de crimes contre l’humanité.

“Confirmation des charges contre Gbagbo : une décision injuste pour sauver le pouvoir’’ de l’actuel président Ouattara, titre en Une le quotidien Aujourd’hui, proche de l’ancien président, qui pour soutenir son analyse, fait partager à ses lecteurs “les termes qui trahissent la CPI’’.

Le Quotidien d’Abidjan, autre journal proche de M. Gbagbo, croit savoir “Pourquoi la CPI a refusé de dire le Droit’’ en confirmant les charges de crimes contre l’humanité pesant sur l’ancien président.

“Le vrai procès qui va s’ouvrir sera celui de la France’’, estime ce journal.

“Les charges retenues contre Gbagbo sont confirmées : une indécente décision politique’’, barre à sa Une le Nouveau courrier.

Notre Voie, le journal officiel du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, note pour sa part un acharnement de la CPI sur l’ex-président qu’elle “veut juger à tout prix’’. Pour ce quotidien la décision de la Cour ouvre la voie à un “procès de la honte’’.

Les quotidiens : Le Temps et LG Infos, du groupe de presse Cyclone, propriété de Nady Bamba, la seconde épouse de M. Gbagbo font réagir l’ancien président après la décision de la CPI.

 

“On ira jusqu’au bout’’, affirme M. Gbagbo qui invite également les “Ivoiriens’’, déçus et effondrés par la décision de la juridiction internationale, à “sécher (leurs) larmes’’, à la Une de Le Temps.

Selon LG Infos, M. Gbagbo reste malgré tout “serein’’ et promet faire “le procès de tous ceux qui sont à l’origine de la crise’’ en Côte d’Ivoire.

Au contraire de la presse pro-Gbagbo, celle proche de son ex-rival l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara évoque dans son ensemble, la fin de l’ancien président-sous-entendu sa carrière politique-et du “rêve’’ de ses partisans.

“CPI, après la confirmation des charges contre lui : Gbagbo, c’est fini’’, barre à sa manchette Le Patriote, journal officiel du parti de M. Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), qui publie “le dossier en béton de Bensouda (procureur de la CPI) qui a coulé l’ex-dictateur ivoirien’’.

Comme s’ils étaient passés le mot, La Matinale, autre quotidien proche du RDR, affiche presque le même titre : “Confirmation des charges contre l’ancien président confirmées : Gbagbo, c’est fini’’.

Qualifiant également M. Gbagbo de “dictateur’’, ce journal estime qu’il “paie pour ses actes’’ après la décision de la Cour.

Pour le Nouveau réveil, quotidien proche de Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien chef de l’Etat Henri Konan Bédié, principal allié du RDR au sein de la coalition au pouvoir, “Bensouda brise le rêve fou du FPI’’ de voir son leader libre après trois ans de détention.

Le 3 juin 2013, les juges de la CPI avaient ajourné la décision de confirmer ou non les charges qui pèsent sur M. Gbagbo et demandé au procureur Fatou Bensouda de fournir “des preuves supplémentaires’’ ou de procéder à “de nouvelles enquêtes’’.

“Gbagbo, le rêve brisé’’, titre sobrement Le Démocrate, journal en ligne proche du PDCI.

SKO

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