L’Espagne, champion du monde en titre s’effondre face aux Pays-Bas 5-1

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Les Pays-Bas humilient l’Espagne

Pour son entrée en lice dans la Coupe du monde, la Roja a pris l’eau face à des Néerlandais déchaînés, ce vendredi (1-5). Robben et Van Persie ont inscrit chacun un doublé.

Le tenant vacille. Vendredi, le premier choc du Mondial brésilien a largement tourné à l’avantage des Pays-Bas, qui ont fait exploser l’Espagne grâce à une très belle deuxième période (5-1). Battue d’entrée par la Suisse (0-1) il y a quatre ans, la Roja pourra au moins se dire qu’elle a un exemple concluant sur lequel s’appuyer pour rebondir. Mais cette fois, la claque est extrêmement violente pour une équipe qui n’avait encaissé que six buts sur les trois dernières grandes compétitions internationales ! Tout avait pourtant commencé comme dans un rêve. Avec un duel perdu par Wesley Sneijder face à Iker Casillas (8e), quasi identique à celui manqué par Arjen Robben en finale en 2010, et un penalty généreux obtenu par Diego Costa, sifflé tout le match, et transformé par Xabi Alonso (27e). Si les Pays-Bas avaient perdu cette rencontre, on aurait sans doute encore entendu parler de cette action litigieuse.

Mais peu à peu, les Pays-Bas ont pris le contrôle de la partie, sans que l’Espagne ne soit capable de réagir. Juste après une énorme occasion pour David Silva (43e), Blind a adressé un long ballon dans la profondeur à Robin van Persie, qui s’est détaché du marquage de Sergio Ramos pour lober Casillas de la tête (44e). En deuxième période, c’est à un véritable festival offensif que le stade de Salvador a assisté. Au milieu d’une défense espagnole méconnaissable, Robben et ses amis se sont régalés. Le joueur du Bayern Munich s’est offert un doublé plein de classe (53e, 80e) alors que De Vrij (65e) et Van Persie (72e) ont profité des erreurs de Casillas.Un coup de maître pour les Pays-Bas. Tandis que l’Espagne, qui affrontera le Chili mercredi dans un match déjà décisif dans ce groupe B, devra s’en remettre.

Le fait marquant

Un très long ballon dans le dos de la défense et Robin van Persie qui se démarque. Le reste, c’est du talent et un coup de tête magistral de l’attaquant de Manchester United. Après avoir mis trois mètres à Sergio Ramos, il s’est élevé pour placer une tête splendide sous la barre d’Iker Casillas, impuissant sur ce coup-là. Ivre de joie, il s’est ensuite précipité vers le banc pour taper rageusement dans la main de Louis van Gaal.

Le joueur du match : Iker Casillas

Il a effectué deux superbes parades à la 87e minute mais il était déjà bien trop tard. Malgré un bon début, avec une intervention autoritaire devant Sneijder (8e), Iker Casillas est passé au travers de son match face aux Pays-Bas. Sur le troisième but, il n’a pas résisté à la pression de Van Persie et De Vrij dans ses six mètres et sur le quatrième, il a manqué son contrôle. Il n’en fallait pas plus à Van Persie pour marquer son deuxième but et humilier encore un peu plus l’Espagne. Enfin, Robben s’est amusé à le contourner pour inscrire le cinquième but de son équipe.

L’Equipe.fr

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Espagne-Pays-Bas: Tops et flops

Auteur de quatre buts sur cinq face à l’Espagne (5-1), le duo van Persie-Robben a crevé l’écran. Chez les Espagnols, la charnière Piqué-Ramos a pris l’eau, tout comme le pauvre Iker Casillas.

Fantomatique lors de la 1ere demi-heure, le capitaine de la sélection batave a fait parler son génie pour faire basculer le match en faveur de son pays. Sur un long centre de Blind, il profite d’une incompréhension du duo Piqué-Ramos pour placer une tête plongeante qui lobe Casillas (44e). C’est tout ? Non. Après une volée exceptionnelle du pied droit sur la barre, il accepte «l’offrande » du gardien espagnol pour s’offrir un doublé (72e) et rejoindre Neymar en tête du classement des buteurs.
Arjen Robben

Si RVP était inexistant en début de match, Robben était lui particulièrement nerveux. Mais comme avec son partenaire, le talent a fini par parler. Lui aussi servi par l’excellent Blind, le Bavarois se joue de Piqué avant de tromper Casillas (53e). Sur une chevauchée en solo (pléonasme pour Robben ?), il humilie l’Espagne et Casillas en inscrivant le 5e but des Néerlandais (80e). Et le voilà avec Neymar et van Persie en tête des meilleurs buteurs de ce Mondial.
La tactique de van Gaal

En mettant fin au 4-3-3 légendaire des Pays-Bas, le sélectionneur batave fait un pari risqué. Pari gagné face aux champions du monde. Grâce à un 5-3-2 très solide, le futur manager de Manchester United a réussi à faire déjouer l’équipe espagnole. Avec un énorme pressing et un repli défensif aussi rapide qu’efficace, les Pays-Bas n’ont pas été trop mis en danger. « Louis van Gaal a été très bon, note Ali Benarbia. Je crois que Manchester United augmente ses abonnements… »

 

LES FLOPS
Iker Casillas

Un cauchemar. A l’image de sa trajectoire au Real Madrid, le gardien espagnol est clairement sur le déclin, comme l’a démontré sa prestation désastreuse d’entrée face aux Pays-Bas. Un mauvais timing sur la tête de Robin van Persie (44e) et surtout un contrôle manqué qui offre le 4e but à RVP (72e), il n’en faut pas plus pour enfoncer le gardien espagnol, dont l’avenir avec la Roja s’écrit peut-être en pointillé lors de ce Mondial. « Del Bosque ne le changera pas », pronostique pourtant Ali Benarbia.

Diego Costa

Sifflé par l’Arena Fonte Nova de Salvador, Diego Costa a provoqué sur un crochet le penalty transformé par Xabo Alonso (27e). C’est à peu près tout ce qu’on peut mettre à son crédit. Muselé par la défense néerlandaise, l’attaquant de l’Atlético Madrid n’a pas pesé et a peiné pour se rendre disponible. « Il a fait pas mal d’appels, mais il n’est pas servi en première intention, souligne Grégory Coupet, membre de la Dream Team RMC Sport. Ils ont plus l’habitude d’avoir un attaquant qui décroche alors que Costa fait comme à l’Atlético. Il y a encore des automatismes à mettre en place. » Selon Joël Quiniou, il aurait même dû être expulsé après un coup de tête non sanctionné par l’arbitre sur Bruno Martins-Indi. « Le coup de tête n’est pas appuyé mais le geste est réel, explique-t-il. Pour moi, c’est carton rouge. »
La charnière centrale Piqué-Sergio Ramos

Elle a été à la rue. « Ils se cherchent », avait remarqué Ali Benarbia dès l’entame de match. Le membre de la Dream Team RMC Sport ne s’est pas trompé. Hésitante, mal placée, maladroite, la paire Piqué-Ramos a pris l’eau face à la vivacité des Néerlandais. Elle aussi semble sur le déclin.

Aurélien Brossier
bfmtv.com

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