Le Cameroun, nouvel eldorado de la production audiovisuele ?

La ministre ivoirienne d ela communication recemment en visite au Cameroun
La ministre ivoirienne de la communication récemment en visite au Cameroun

Le véritable drame qui guette les rois et qu’ils redoutent, c’est quand subitement les langues deviennent fourchues autour d’eux, même celles de leurs adversaires.

C’est comme le temps morose qui précède les grandes tornades. Généralement, avant la tornade, un soleil de plomb luit, suivi contre toute attente d’un temps sombre, donnant l’impression que les éléments de la nature ont suspendu tout mouvement, signe annonciateur de la tempête.

Quand de tels signes apparaissent, les personnes qui savent les décoder, prennent les mesures de précaution qui s’imposent afin de limiter les dégâts à défaut de les dompter.

Est-ce la raison pour laquelle, même les monarques les plus endurcis, s’arrangent pour garantir les droits de la presse chez eux ? AFRICA N°I était au Gabon, Bongo père, sans doute, en a fait une tour de contrôle- pourrait-on déduire.

Le président Paul Biya, voisin de Bongo, a été sans doute inspiré par ce dernier, en autorisant et en encourageant la libéralisation complète de l’espace audio-visuel au Cameroun, au point où DOUALA devient un passage obligé pour toute personnalité africaine ambitieuse.

Est-ce aussi la raison qui expliquerait que certains rois dans les temps lointains s’attachaient les services de ceux qu’on appelait “les fous du rois”, c’est-à-dire des personnes simulant la folie, se permettaient d’asséner les vérités les plus amères aux rois, qui les rémunèrent curieusement, en retour, pour service rendu.

Pourquoi ? Eh bien, parce que le roi averti, bien conscient de ce que les langues de ses conseillers sont fourchues, manquant de sincérité, il ne devra son salut qu’au fou, le seul qui a le courage de ne point s’autocensurer ni le flatter.

Vu sous cet angle, les autorités ivoiriennes n’ont-elles pas plus à gagner, en faisant d’Abidjan un pôle d’ondes médiatiques hyper ouverts sur le monde ?

Nous voulons parler de la libéralisation complète de l’espace audio-visuel ivoirien.

Quel puissant coup d’accélérateur à l’hymne de l’EMERGENCE!

Si hier, Abidjan constituait une rampe de lancement vers laquellee convergeaient les musiciens africains soucieux de conquérir le continent et le monde, cette posture convoitée par des capitales comme Cotonou croîtrait et se multiplierait au moins par dix, pourvu que l’espace audio visuel soit libéralisé.

Ne pas le faire et le reporter à l’infini, c’est s’asphyxier volontairement et concéder ce marché porteur de la communication à d’autres pays plus malins.
Autant l’aéroport international Mohamed V de Casablanca, fait du Maroc un passage obligé en direction de l’Europe, des USA et du Canada pour les Africains, autant l’espace audiovisuel de la Côte d’Ivoire doit être capitalisé, pour inonder l’Afrique et le monde.
Alors SOS LIBERALISATION DE L’ESPACE AUDIOVISIUEL DE LA COTE D’IVOIRE.

L’artiste dirait : “LIBÉREZ LES FRONTIERES” ( frontières terrestres, maritimes, aériennes et médiatiques).

C’est une sonnette d’alarme afin de libérer l’esprit créatif de ces jeunes gens pétris de talents dans le secteur des médias, et qui faute d’alternative, certains sont happés par les brouteurs nigérians qui pullulent les cyberespaces.

Nous avons le choix entre continuer d’obstruer l’espace médiatique chez nous en Côte d’Ivoire et courir auprès des médiats camerounais et autres.

Mais sommes-nous disposés à en subir l’effet boomerang? A méditer.

K. DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant

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