La Côte d’Ivoire va bientôt ouvrir des Bureaux d’achat de diamant (Ministre)

Un Officier de l'armée ivoirienne accusé de trafic de diamant par l’ONU
Un Officier de l’armée ivoirienne accusé de trafic de diamant par l’ONU

Abidjan- Le gouvernement de Côte d’Ivoire va bientôt autoriser l’ouverture de bureaux d’achat de diamant dans le pays, a annoncé, mercredi à Abidjan, le ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, un jour après la levée de l’embargo sur la vente du diamant ivoirien par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies.

Le gouvernement prendra plusieurs mesures au nombre desquelles “l’ouverture du marché à des bureaux d’achat de diamant”, a affirmé M. Brou, lors d’une conférence de presse conjointe avec ses collègues des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby, et de la Défense, Paul Koffi Koffi.

Les premiers bureaux d’achat pourraient ouvrir leurs portes “dès le dernier trimestre de cette année”, a-t-il précisé, estimant que la levée de l’embargo sur le diamant ivoirien représente “une marque de confiance des membres du Conseil de sécurité vis-à-vis de la Côte d’Ivoire” quant “aux mesures prises par l’Etat pour améliorer la gouvernance”, et permettra de “développer et de renforcer” le secteur diamantifère.

Toutefois, le gouvernement va s’assurer de la fiabilité des entreprises qui postuleront, surtout leur “capacité financière” et “savoir si elles ne serviront pas faire du blanchiment d’argent” ou à financer des trafics illicites ou des actes terroristes.

Jean-Claude Brou a aussi annoncé d’autres actions en vue d’améliorer et d’assainir ce secteur de l’économie, notamment “la lutte contre la fraude”, “le renforcement de la capacité d’évaluer le diamant brut”, “l’harmonisation régionale” de l’exploitation du diamant en rapport avec les pays du fleuve Mano.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a levé, mercredi, l’embargo sur la vente du diamant ivoirien, en cours depuis 2005. Ces pierres précieuses étaient considérées comme des sources de financement des activités de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôlaient les zones centre, nord et ouest de la Côte d’Ivoire durant la décennie de crise militaro-politique (2002-2010).

En novembre 2013, le Processus de Kimberley avait donné son accord pour que l’ONU lève son embargo sur la vente du diamant de la Côte d’Ivoire qui, selon l’Union européenne, est estimé entre 50.000 et 300.000 carats.

(AIP)

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