Par Patrice Allégbé
Le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a prôné mercredi à Abidjan « un consensus national » sur les questions d’intérêt général du pays, à l’ouverture de la première session parlementaire de l’année en cours.
« Le consensus n’est pas conformité, suivisme ou naïveté, il est l’art majeur du pluralisme politique, il appelle à la confiance en tous pour l’intérêt général du pays sur les avantages ou inconvénients ponctuels des uns et des autres », a déclaré M. Soro à l’hémicycle.
Il a exhorté le peuple à « parvenir à augmenter de façon pérenne l’unité de la patrie dans un sentiment d’appartenance d’une même communauté indissociablement unie par une histoire et une espérance partagée ».
« L’appartenance à la patrie, loin d’être naturelle, requiert un effort de dépassement de soi dans l’espérance fondatrice du vivre ensemble », c’est pourquoi « j’ai voulu placer cette année parlementaire sous la thématique : Conscience nationale, consensus national », a-t-il dit.
M. Soro a appelé les Ivoiriens à la « citoyenneté démocratique », soutenant que « le véritable nationaliste n’est pas un fanatique du sol ou du sang, mais (du droit) dans la liberté et la fraternité humaine ».
« Etre conscient de l’intérêt national, c’est vouloir ce qu’il y a de meilleur dans le pays aussi bien pour soi que pour tous ceux qui ne partagent pas forcément notre opinion politique ou la même religion que nous », a-t-il ajouté.
« Face à une certaine opinion qui ne se complait que dans l’exploitation et la mise en scène d’oppositions réelles ou supposées des Ivoiriens, le bon peuple doit toujours savoir raison garder et avoir à l’esprit l’intérêt général », a-t-il poursuivi.
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a estimé que le peuple devrait « apprendre » de ses « échecs » et ceux des autres Etats pour « consolider la patrie », tout en invitant les Ivoiriens à entrevoir du pays « plus uni et plus prospère ».
« Si nous aimons notre pays, le bon sens nous commande de soutenir tout ce qui est fait dans notre propre intérêt », a-t-il lancé, annonçant une mission de proximité dans la région de l’Agnéby Tiassa (Sud) du 10 au 17 mai en vue de « participer à la reconstruction nationale ».
Les députés devraient, au cours de cette session parlementaire, se prononcer sur un projet de loi portant réforme de la Commission électorale indépendante (Cei), dont la nouvelle composition, comprenant 13 membres a été rejetée par l’opposition de façon générale et le parti de Laurent Gbagbo, qui veut qu’elle soit constituée de 16 membres.
PAL/GBK
Alerte-info.net
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