Dettes intérieures: plus de 170 Milliards FCfa de dépenses engagées “sans couverts budgétaires” (Duncan)

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Par Patrice Allégbé

Plus de 170 milliards de Fcfa de dépenses publiques ont été engagés “sans couverts budgétaires” depuis 2000, selon les données de la dette intérieure, a indiqué lundi à Abidjan le Premier ministre ivoirien, Kablan Duncan, au cours d’une conférence de presse.

Selon des audits réalisés par des cabinets internationaux et locaux, il “est sorti que sur les 356 milliards Fcfa (de dettes intérieures), il y a été reconnu que 153 milliards Fcfa comme dettes dues”, ce qui “veut dire que (pour) le reste il y a des problèmes dessus”.

M. Duncan a fait savoir qu’il y avait des passifs estimés à 172 milliards Fcfa, expliquant qu’il s’agit “des dépenses effectuées sans supports budgétaires”, tout en indexant l’administrateur du crédit au niveau de l’Etat et l’entreprise concernée.

Normalement, ces passifs qui “débutent à partir de 2000 et jusqu’à la période de crise (…) ne doivent pas avoir lieu”, a estimé le Premier ministre ivoirien, avant d’ajouter qu’”il ne faut pas penser qu’on va supporter ça à nouveau”.

Pour M. Duncan, “soit le service n’a pas été rendu soit il y a des problèmes”. Par mesure de “transparence”, les entreprises concernées devront apporter les preuves sur “ce qui s’est passé pour rectifier le tir”.

“En ce qui concerne ceux qui n’ont pas été retenus au niveau de l’audit, ils doivent apporter la preuve comme quoi ils ont bien rendu un service et ils doivent être payés”, a-t-il insisté, indiquant qu’”il n’y a pas grand monde” cependant.

Trois tranches ont été proposées pour les paiements des dettes locales, notamment ceux dont le montant se situe entre 0 et 100 millions Fcfa et ceux dont les montants sont de 100 à un milliard et ceux dont les créances sont au-dessus de un milliard fcfa.

A ce jour, 3.590 fournisseurs dont les montants sont inférieurs à 100 millions Ffcfa ont reçu leurs chèques, a dit M. Duncan, soulignant que le gouvernement a proposé 20 à 30% de paiement pour ceux de la deuxième catégorie qui sont 141 (dettes entre 100 millions et 1 milliard Fcfa) et ceux de la troisième catégorie, une dizaine, ayant des dettes de plus de 1 milliard Fcfa.

“Les entreprises estiment que cela pose problèmes, mais il faut qu’on discute”, a déclaré M. Duncan, faisant remarquer que “si les entreprises ne sont pas payées, elles ne pourront pas payer les banques qui elles aussi ne pourraient pas avoir des activités nouvelles” et accorder des crédits.

PAL/GBK

Alerte-info.net

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