Yao Koffi Léon est un miraculé. Agent recenseur à Subiakro, dans la sous-préfecture de Yamoussoukro, il a été kidnappé par des hommes en armes le dimanche 20 avril aux environs de 19heures 30 dans le village de Duokro sur l’axe Yamoussoukro-Oumé où en l’espace de cinq jours des cars de transport ont été littéralement mitraillés avant les fêtes de Pâques. Cette nuit-là, il a quitté Subiakro pour se rendre à Duokro pour rencontrer un ami qu’il ne trouvera malheureusement pas sur place. Il décide de rebrousser chemin. En bordure de route, il est accosté par un élément des Frci selon ses dires. Ce dernier l’accuse d’être l’un des coupeurs de route tant recherchés. Malgré ses efforts pour décliner son identité et montré patte blanche, l’homme en uniforme reste sourd à ses explications. « Il a appelé son binôme qui est venu me retrouver et ensemble les deux m’ont conduit manu-militari à leur poste situé non loin de là. Ils ont appelé l’un de leurs supérieurs en l’informant de ce que le suspect en question est entre leurs mains. Celui-ci leur a demandé de ne pas me laisser fuir. Plus tard, une Bmw bleue avec quatre personne à bord, est arrivée et on m’a jeté dans le coffre de cette voiture et je ne sais pas vers où on se dirigeait. La porte du coffre, Dieu merci n’était pas bien fermée, et en route, j’ai eu le temps de m’éjecter. C’était au niveau du village de Gbonty. J’ai dormi en brousse et le matin, j’ai réussi à rejoindre ce village et je suis allé me confier au chef qui m’accordé l’hospitalité avant de rejoindre Yamoussoukro dans l’après-midi », relate l’infortuné avec de sérieuses blessures au dos et au bras droit. Informé, M. Amani, directeur régional de l’Institut national de la statistique (Ins), l’a conduit au Centre hospitalier régional (Chr) pour des soins et porté plainte à la gendarmerie contre inconnus.
Traoré Yacouba Diarra.
L’Expression
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