(Agence Ecofin) – «Le CCC lève la suspension qui s’appliquait à l’entreprise Zamacom à compter de ce jour». L’Agence Reuters nous apprend que c’est par ces mots figurent sur une note en date du 28 mars dernier par lequel le conseil ivoirien du café-cacao (CCC) a mis un terme à l’interdiction d’exportation que subissait Zamacom, une unité du groupe Ecom Agroindustrial Corp Ltd, depuis le 4 fevrier dernier.
A l’origine de cette suspension, les accusations de six coopératives agricoles qui ont affirmé ne pas avoir perçu d’Ecom la prime de certification pour des fèves qu’elles lui ont livré. «Plus de 30 000 agriculteurs et leurs familles se sont retrouvées sans partenaires pour acheter leur production de fèves certifiées. Et le pire, c’est que nous n’avons même pas eu la possibilité de vendre ce cacao à d’autres exportateurs en raison du contrat d’exclusivité que détenait Armajaro.» avaient alors déclaré les représentants de ces coopératives.
Cependant, le groupe est rapidement monté au créneau pour démentir ces accusations et affirmer qu’il a bel et bien payé ces producteurs. «Nous nions avoir omis de payer des primes de certification, et la suspension n’est pas liée aux activités de Zamacom» avait affirmé Brian Buckley, un porte-parole d’Ecom. Une version que la Société Financière Internationale (SFI) avait alors appuyée.
Bien que les autorités ivoiriennes aient insisté sur le caractère provisoire de l’interdiction, celle-ci était tombée à un mauvais moment pour le trader suisse, et lui avait fait courir le risque de voir la commission de l’Union européenne suspendre le rachat de la société Armajaro Trading Ltd, dans laquelle Ecom s’était alors lancé.
Reuters précise que ni Ecom, ni le CCC, n’a décidé de s’exprimer sur le processus ayant abouti à cette levée de l’interdiction d’exporter.
Zamacom exporte chaque année environ 80 000 tonnes de cacao et 20 000 de café.
Aaron AKINOCHO
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