Côte d’Ivoire Bouaké – Filles et garçons de salle réclament 72 millions FCFA de primes

Raymonde Goudou Koffi, ministre de la santé
Raymonde Goudou Koffi, ministre de la santé

Environ 1.591 filles et garçons de salle des formations sanitaires publiques de Bouaké, réunis au sein du Syndicat national des agents des services hospitaliers de Côte d’Ivoire (Synasho-Ci), affilié à la Centrale syndicale des agents et personnels de la santé, ont exprimé, le samedi 05 avril 2014, leur mécontentement face au non-paiement de leurs primes depuis quatre ans (2010). Des émoluments qu’ils considèrent comme un acquis. Notamment le salaire de base de 80.157 FCFA, la prime paramédicale de 30.000f Cfa et la prime de risque de 15.000 FCFA, un total de près de 72 millions FCFA. A en croire la porte-parole dudit syndicat, Tewa Aka, le non-paiement de ces primes remonte à 2010 et jusqu’à ce jour, l’Etat ne fait rien pour les payer. Cette situation qui traduit la précarité de leur situation professionnelle pourrait susciter la démotivation et la baisse de rendement dans leur rang. Elle a également fait savoir que des injustices sont enregistrées dans le traitement salarial. Les filles et garçons de salle ont, au même titre, bénéficié des mêmes notes sur l’indice salarial, soit 150 points. Ce qui fait un total de 450 points pour ceux qui sont fonctionnaires de la catégorie D, un cadeau de fin d’année du président de la République, Alassane Ouattara. « L’Etat nous a maintenus en dépit de la déflation des agents temporaires et agents journaliers survenue en 1998 et qu’il a décidé de notre intégration à la Fonction publique depuis janvier 2010. Alors que nos collègues infirmiers et autres aides-soignants jouissent des primes paramédicales que le chef de l’Etat a bien voulu nous accorder à tous. Depuis notre intégration à la Fonction publique, nous somes laissés pour compte », a expliqué Tewa Aka. Et elle menace :« Si rien n’est fait dans les jours à venir, nous serons obligés d’observer un arrêt de travail », at-elle prévenu. Pour rappel, c’est depuis janvier 2010, qu’il a été décidé de l’intégration à la Fonction publique, par la réactivation de l’emploi d’agents d’hygiène, à travers le recrutement de cette catégorie de personnel. Seuls 687 d’entre eux qui étaient en poste au moment de la déflation des agents journaliers en 1998 et encore en poste dans les établissements sanitaires, sont concernés par cette opération de régularisation administrative. Soit 11 ans dans la qualité d’agents journaliers. Et pour les 904 n’étant pas ainsi concernés par ladite opération, il est organisé depuis janvier 2010, deux concours exceptionnels, en vue de leur intégration progressive à la Fonction publique, afin d’envisager la régularisation de leur situation administrative.

Par DH De BrazzaLe Mandat

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