Côte d’Ivoire – le sens des boycotts du recensement et des auditions de Banny

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Le Fpi demande à ses militants et tous les Ivoiriens de s’abstenir par rapport au Recensement général de la population et de l’habitat et aux auditions de la Commission dialogue vérité et réconciliation

Le sens d’un boycott

Le président du Fpi est formel. Pour lui, la décision de boycott du Rgph et des auditions des victimes de la guerre participe de la réconciliation. «C’est justement parce que nous sommes attachés à la réconciliation que nous nous opposons au Rgph en ce sens qu’il va forcément approfondir la fracture sociale», a indiqué Affi n’Guessan. En effet, le recensement tel que voulu par Ouattara va exclure les milliers d’Ivoiriens qui sont contraints à l’exil. Rien n’est prévu pour que ceuxci soient pris en compte par ce recensement. Il y a plus grave. Le recensement version Ouattara se situe dans un contexte où les terres des populations de l’ouest se trouvent occupées par des individus venus d’autres pays et qui ont fait la guerre pour le compte de Ouattara. Si le recensement est fait dans ces conditions-là, il va consolider le repeuplement de l’ouest de la Côte d’Ivoire en spoliant de façon définitive le peuple wê de ses terres et de ses forêts. Ce recensement se fait enfin dans un contexte où les supplétifs des Frci, en l’occurrence les dozos, occupent encore les villages ou ils terrorisent les populations qu’ils soupçonnent de soutenir le président Gbagbo. Ces populations, par peur, ne se feront donc pas recenser. Elles vont alors être exclues. Une telle opération ne peut qu’aggraver la fracture sociale. La boycotter, c’est naturellement lutter contre cette fracture sociale. Et c’est ce que le Fpi demande aux Ivoiriens à travers l’appel de son président.
B.S. Notre Voie

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