Côte d’Ivoire Blé Goudé livré à la CPI – la panique au sein des anciens rebelles

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L’exécutif a donné ce jeudi, son ok, pour remettre Blé Goudé à la Cpi. Abidjan change ainsi d’avis, après avoir voulu juger l’ex leader estudiantin en Côte d’Ivoire. Après lui, d’autres poursuites devraient être engagées.

L’ex rébellion est en proie à la panique. En cause, la décision des autorités d’Abidjan, de remettre Charles Blé Goudé à la Cpi. Une option longtemps récusée par Alassane Ouattara, qui redoute que la justice internationale ne s’intéresse, après Blé Goudé, aux chefs de guerre de l’ex rébellion. Surtout que, selon des confidences, de nombreuses chancelleries se sont mises en branle, pour convaincre le chef de l’Etat ivoirien, d’accéder aux exigences de la Haye. Il s’agit, in fine, de permettre enfin à la Cpi, de se pencher sur le sort des ‘’com-zones’’ que dirigeaient Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale. Charles Blé Goudé sera donc transféré dans la prison de Scheveningen, dans les prochaines semaines. «Aujourd’hui, nous répondons favorablement à la demande de la CPI », a confié le ministre de la Justice et des Libertés publiques, à l’issu d’un conseil des ministres. Gnenema Coulibaly ajoute que toutes les dispositions seront prises pour permettre l’exécution «rapide de cette décision». Fatou Bensouda gagne donc la partie, elle qui, depuis la semaine dernière à Kinshasa, a réitéré sa requête. La procureure avait exprimé sa détermination, rejetant les arguments d’Abidjan, pour garder l’ex leader estudiantin. Elle a prévenu que l’inculpé ne sera pas la dernière tête que va réclamer la Cpi. «Actuellement, nos enquêtes sont dans leur première phase, mais elles ne s’arrêteront pas avec l’inculpation de cette personne, nous continuons d’enquêter. Je ne peux pas dire non plus que d’autres mandats d’arrêt sont prêts, mais les enquêtes se poursuivent », a-t-elle subtilement mis en garde. Abidjan avait demandé à la Cour, en janvier, un sursis jusqu’au 13 avril, en invoquant l’article 94 du Statut de Rome, constitutif de la CPI. Celui-ci stipule que « si l’exécution immédiate d’une demande devait nuire au bon déroulement de l’enquête ou des poursuites en cours dans une affaire différente de celle à laquelle se rapporte la demande, l’État requis peut surseoir à l’exécution de celle-ci pendant un temps fixé d’un commun accord avec la Cour ». Dès le 3 mars, la Haye marque son opposition à la démarche ivoirienne.

G.L

Ovajab.com

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