Les admis au concours de police de l’année 2010 ont organisé un sitin le lundi 17 mars à Abidjan –Plateau respectivement devant le siège de l’Union européenne non loin des locaux de l’ex-Caisse de stabilisation (Caistab) et ensuite devant l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire.
C’est à cette étape que 6 manifestants ont été arrêtés par des éléments du commissariat du 1er arrondissement sis au Plateau et 4 blessés ont été enregistrés, selon M. Serges Boguihé, porte parole des admis au concours de police, session 2010. Pancartes en mains, ils scandaient tous en chœur « Nous voulons notre intégration » devant le siège de l’Union européenne aux environs de 10 heures ce lundi matin. Ces manifestants représentaient selon M. Serges Boguihé, les 1476 admis audit concours dont 15 commissaires, 65 officiers et 1396 sous-officiers. « Nous sommes ici pour demander au ministre d’Etat, ministre de l’intérieur de nous écouter et de nous intégrer », a-t-il affirmé avant d’expliquer que le 20 avril 2012, en réponse à leur demande de recours gracieux relative au retrait de la décision d’annulation des résultats des concours et examens de police 2010, le chef de Cabinet du président de la République, Alassane Ouattara à travers le courrier PRChefCab/Stt/DK/0466 a affirmé : « Son excellence monsieur Alassane Ouattara a instruit le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur qui apportera l’attention requise à votre requête ». Mais depuis cette réponse, rien n’a été fait selon leur porte –parole et le motif n’a jamais été donné, bien que le Président Alassane Ouattara ait donné son accord. Aussi a-t-il fait savoir qu’un courrier a également été adressé au président du Conseil constitutionnel, le prof. Francis Wodié par la Présidente de l’Association des mamans des candidats admis à l’école de Police, session 2010. Ainsi par courrier n°024/PCC/CAB-I/EJB du 21 janvier 2014, le Pr. Francis Wodié a répondu : « accédant à votre demande, j’ai instruit mon Directeur de Cabinet de prendre les contacts nécessaires. Aussi, a-t-il rencontré le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, auprès de qui, il a trouvé une oreille attentive ». De tout ce qui précède, les 1476 admis demandent donc à la communauté nationale et internationale de les aider afin qu’une solution soit trouvée tout en déplorant l’arrestation de certains de leurs amis et surtout les blessés. « Nous ne sommes pas là pour la brutalité, encore moins créer le désordre. Nous voulons être écoutés et intégrés », a-t-il précisé. « Nous ne savons vraiment pas ce qui coince » a-t-il insisté ajoutant que cela pourrait participer à la réconciliation nationale. Au moment où nous mettions sous presse certains admis étaient détenus au sous sol de la préfecture de police, selon Serges Boguihé, porte parole des admis au concours de police, session 2010.
Rosemonde Kouadio
Le Figaro d’Abidjan
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