Côte d’Ivoire – La nappe de Bonoua peut-elle combler le déficit en eau potable d’Abidjan ?

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Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, accompagné, du ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi et d’une forte délégation, a procédé hier, à une visite du chantier d’alimentation en eau potable d’Abidjan à partir de la nappe du sud-comoé de Bonoua.

Le ministre des Infrastructures économiques, en grand expert, a expliqué que sur la ville d’Abidjan, le déficit est extrêmement important. Toute chose qui se ressent dans tous les quartiers. «Le président Alassane Ouattara a souhaité que ce calvaire s’arrête en décembre 2014. Donc tous les moyens ont été mis en œuvre et tous les chantiers ont démarré en même temps pour qu’ils puissent s’achever à cette date-là.Et le chantier le plus important, est celui de la nappe phréatique de Bonoua. Il va apporter plus d’eau. C’est-à-dire 80 000 m3 d’eau par jour pour les habitants de la ville d’Abidjan », a fait savoir le ministre Achi. Et de révéler : « Techniquement, il faut d’abord faire des forages. Nous avons vu deux champs captants où les forages ont été faits. Celui d’Ono où on a 7 forages et celui de Tchintchébé avec 11 forages. Ces forages sont équipés de motopompes qui permettent d’aspirer cette eau qui est convoyée vers une unité pour traitement à la station de Bonoua. Elle est ensuite stockée dans 2 cuves contenant au total 5000 m3. Au fur et à mesure, elle est transportée dans les canalisations vers Abidjan, mais elleperdra en force. Il faut donc faire des relais appelés des reprises, pour la relancer dans les canalisations. C’est ce qui est fait à Moossou où il y a 2 cuves de 5000 m3. Une fois à la station de reprise de Gonzagueville, l’eau est filtrée une dernière fois avant d’être conduite vers les châteaux d’eau de Koumassi et Marcory et sur l’île de Petit Bassam ».

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Selon Patrick Achi, les travaux réalisés ont un taux de réalisation de 40%. Assurant que le projet va donc suivre son cours normal pour s’achever en décembre 2014. Pour le ministre des Infrastructures économiques, les 80 000 m3/j vont impacter le tiers de la population d’Abidjan donc environ 2 millions de personnes. Au total, ce sont 500 personnes qui travaillent aujourd’hui sur le chantier dont 10 sont d’origine chinoise. Le ministre Achi a expliqué que c’est la première phase du projet. En effet, il est prévu de prendre à terme dans cette nappe phréatique de Bonoua, 160 000 m3/j pour Abidjan (en deux fois 80 000 m3/jour). La première phase est donc en cours d’achèvement et les négociations pour obtenir un second prêt pour démarrer la deuxième phase sont en bonne voie.

Les difficultés d’un projet

Même si le projet va arriver à son terme dans les délais requis (décembre 2014), force est de reconnaître que des difficultés émaillent quelque peu la bonne
évolution des travaux. Elles s’articulent autour de la libération des emprises du corridor de Gonzagueville à la station de reprise de Port Bouët (passage de l’autoroute Abidjan-Bassam). A cela il faudrait ajouter l’indemnisation des populations impactées par les travaux (8 543 106 043 FCFA pour une dotation allouée de 850 000 000 FCFA) et le risque de blocage des travaux par les planteurs de Bonoua et Ono.

JEA
Le Patriote

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