Par Patrice Allegbé
Les prix des bouteilles de bière, de 100 à 28 cl, connaissent une hausse de 50 Fcfa ou 100 Fcfa, dans plusieurs restaurants et buvettes à Abidjan, à la suite d’un ″aménagement du dispositif″ fiscal sur les boissons, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
Usine Solibra Abidjan-Treichville
Conformément aux nouvelles mesures de l’annexe fiscale 2014, les prix de l’alcool sont passés de 13% à 15%, un ″taux applicable à la bière et aux cidres″, boissons alcoolisées (de 2% à 8% d’alcool) obtenues à partir de la fermentation du jus de pomme.
Cette ″augmentation est trop, on n’a jamais subi et vu cela″, a affirmé à ALERTE INFO Roméo Kouassi, responsable d’un dépôt de boissons à Marcory (Sud Abidjan), où la plupart des bars, communément appelés ″maquis″ ont ajouté 100 Fcfa sur chaque gamme de bière.
″Ça (les casiers de bières) ne sort pas, c’est lent puisque les gens n’ont pas d’argent″, a dit M. Kouassi, ajoutant : ″on ne peut pas s’en sortir″, car cela ″réduit″ le fonds de roulement ″automatiquement et les commandes″.
Quant à Wilfried Beugré, un gérant de bar dans la même commune, cette augmentation du prix de l’alcool n’″arrange pas vraiment ″ les ventes auprès des clients qui leur profèrent ″des injures″, ce qui fait d’ailleurs que la clientèle est ″rare…dans ces deux jours″.
″On peut rester de 11H (GMT) jusqu’à 2H voire 3H du matin pour juste avoir cinq ou dix clients″, a fait remarquer M. Beugré, avant de confier qu’″aujourd’hui, pour faire une recette de 50.000 Fcfa par jour, c’est tout un tas de problèmes″.
″Avant, on pouvait faire une recette de 100.000 Fcfa par jour ou au minimum 60.000 Fcfa si non 100 à 120.000 Fcfa″, mais vu les charges, entre autres, les ″taxes de la mairie (10.000 Fcfa/mois), le Burida (Bureau des droits d’auteurs) qui nous coûte 13.000 Fcfa par mois, si ça continue, je pense qu’on va à la dérive″, a-t-il lancé.
A Koumassi, une commune voisine au Sud d’Abidjan, les prix des bouteilles de bière ont connu une augmentation de 50 Fcfa dans la plupart des buvettes, qui affichent ″peu d’affluence″ depuis ce relèvement des coûts des boissons alcoolisées, a indiqué une serveuse.
Les prix des bouteilles de sucrerie n’ont pas été revus à la hausse, selon Daniel Boty, commercial dans une structure partenaire à Coca-Cola, qui dénonce ″certains boutiquiers (revendeurs de proximité) qui font déjà à 300 Fcfa, à 250″, au lieu de 200 Fcfa pratiqué sur le marché.
PAL/GBK
alerte-info.net
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