Répondant à une question du journaliste du quotidien Soir Info, Kisselminan Coulibaly, l’ex président de l’Assemblée Nationale de Côte-d’Ivoire, président du parti politique LIDER, Mamadou Koulibaly a déploré le manque de transparence autour de la maladie de l’actuel chef de l’État de Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara. En effet, parti sur la pointe des pieds le 2 février 2014 à Paris, suite à une aggravation des douleurs consécutive à un mal de sciatique qui allait nécessiter une opération chirurgicale, le président du Rassemblement des Républicains [RDR], Alassane Ouattara est réapparu en public il y a de cela quelques jours, donnant des indications « vagues », déjà sues », sur son état de santé. Nous vous proposons l’intégralité des propos du Professeur Mamadou Koulibaly tenus à Soir Info.
Mamadou Koulibaly
« (…) Elle [la Côte-d’Ivoire] a eu peur d’une vacance de pouvoir. Il y a eu toutes sortes de folles rumeurs. Non pas parce que nous redoutions sa mort mais parce que la situation de précarité de l’Etat de Côte d’Ivoire faisait craindre qu’une vacance du pouvoir ne tourne au drame dans ce pays. Ce qui est à craindre, c’est cette opacité, ce manque de transparence qu’il y a autour du chef de l’Etat. Un Président de la République, c’est quelqu’un qui est pris en charge par le peuple de Côte d’Ivoire, par les impôts ivoiriens. Il a donc le devoir de dire aux Ivoiriens: de quoi il souffre ? Dans quel hôpital il a été soigné ? Par quel médecin il a été soigné. Qu’est-ce qui lui a été administré comme soins ? Et combien de temps sa convalescence va durer. Le peuple a besoin de savoir. Ce n’est pas parce qu’on aime particulièrement Ouattara ou qu’on le déteste. Mais, c’est un devoir républicain que d’être transparent vis-à-vis des contribuables ivoiriens, vis-à-vis de ceux pour lesquels on gère l’Etat de Côte d’Ivoire. Quand je dis que la situation est précaire, s’il y avait eu une vacance de pouvoir, vous imaginez ! En trois mois, jamais, on n’aurait pu préparer des élections démocratiques dans ce pays. On n’a pas de liste électorale, pas de commission électorale. On a des miliciens de Ouattara, partout, dans la ville. L’opposition n’accède même pas (aux médias d’Etat). Avec cette précarité, s’il y avait eu vacance du pouvoir, ça aurait été dramatique. La transparence, c’est aussi un élément important, un catalyseur de la démocratie. (…) »
Propos retranscrits par Kisselminan COULIBALY
Soir Info
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