Abidjan (Xinhua) – Le Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest (Rasalao, section Côte d’Ivoire) invite le gouvernement ivoirien à œuvrer au renforcement du cadre légal et institutionnel en vue d’un contrôle efficace des armes légères et de petit calibre qui prolifèrent dans le pays depuis les récentes crises militaro-politiques.
Le Rasalao « exhorte le gouvernement ivoirien à déposer auprès de la Commission de la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) les instruments de la ratification de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes, indique un communiqué de l’organisation parvenu mercredi à Xinhua. Le texte appelle également la Côte d’Ivoire à « accentuer la vulgarisation de ladite Convention par la révision et l’harmonisation du cadre législatif et réglementaire sur les armes légères et de petit calibre ».
Le Réseau recommande aussi « la désignation des acteurs de la société civile au sein de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC) comme indiqué dans son décret de création ». La ComNat-ALPC est un établissement public national à vocation sous-régionale en charge d’assister le gouvernement ivoirien dans la conception et la mise en œuvre de sa politique nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite et l’usage abusif des armes légères et de petit calibre. Pour le Réseau, ces mesures devraient contribuer « fortement » à la lutte contre les conséquences du phénomène des armes légères et de petit calibre.
Le Rasalao et la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre ont lancé depuis le 24 janvier jusqu’au 19 février à Abidjan une campagne de vulgarisation de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre et d’harmonisation du cadre réglementaire. La campagne prévoit une conférence publique et une série de visites de plaidoyer auprès des autorités nationales.
La Côte d’Ivoire sort d’un conflit meurtrier alimenté par une « disponibilité massive et incontrôlée » des armes légères et de petit calibre. Selon des experts, plus de 100.000 armes sont en circulation illicite en Côte d’Ivoire depuis la rébellion armée de 2002 ponctuée par la crise post-élecorale de 2010-2011 qui a fait au moins 3.000 morts dans le pays.
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