Ils ont dû s’arracher les cheveux, de rage, ceux des ex-refondateurs qui ont suivi Pascal Affi N’Guessan, hier, sur Voxafrica. Le président du Front populaire ivoirien (Fpi) a été interrogé sur les priorités de son parti et sur ses contributions au retour d’un climat politique apaisé. Là où l’ancien pensionnaire des geôles de Bouna a dérouté ses militants, c’est sur la question de la libération de Laurent Gbagbo ou en tout cas sur l’éventualité que cette libération soit un préalable à toute reprise et / ou poursuite du dialogue entre le pouvoir et l’opposition. «Nous demandons que tous les prisonniers soient libérés. Pas seulement Laurent Gbagbo», a-t-il martelé. Et d’ajouter, pince-sans-rire : «Cela ne constitue pas un préalable. Il ne faut pas fermer la porte aux discussions». Voilà qui est clair. Affi N’Guessan aurait voulu enterrer Laurent Gbagbo – au propre comme au figuré – qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Il renseigne, par la même occasion, ses militants sur ses motivations réelles à la tête du parti à la rose. Mais Affi N’Guessan n’a pas fait que parler de Laurent Gbagbo. Il s’est aussi prononcé sur le bilan de son parti en dix ans de pouvoir. «Nous ne pouvons pas dire que notre bilan est parfait», a-t-il confessé. Tentant maladroitement, de rendre les autres responsables de la banqueroute dans laquelle ils ont conduit le pays. Au finish, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo n’a fait que servir aux téléspectateurs la même rengaine. Asavoir que lui et le Fpi sont blancs comme neige et que les autres (toujours…) sont responsables de leurs errements.
M’Bah Aboubakar
L’Expression
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