Côte d’Ivoire: un mouvement contre la candidature unique de Ouattara en 2015

ouattara

AFP ABIDJAN – Un mouvement au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), grand allié du président Alassane Ouattara, s’est déclaré samedi à Abidjan opposé à une candidature unique de ce dernier pour la présidentielle de 2015.

Alassane Ouattara a été élu en 2010 sous la bannière du Rassemblement de houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui rassemble son parti le Rassemblement des républicains (RDR), le PDCI dirigé par l’ex-président Henri Konan Bédié, et deux autres formations.

« Nous sommes surpris de voir nos parlementaires se prononcer pour une candidature unique au RHDP », a déploré, Paul Yao Konan, président du mouvement national PDCI « Ti Ye Adja », lors d’une conférence de presse.

« Une candidature unique signifierait la disparition du PDCI » a poursuivi M. Yao, dont le mouvement créé depuis 2008, revendique 500.000 adhérents, implantés dans 80 localités du pays.

« Notre mouvement n’acceptera pas cela ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain », a-t-il martelé.

Vingt-cinq députés du RHDP dont certains issus du PDCI, avaient appelé en décembre 2013 à une candidature unique de M. Ouattara pour la présidentielle de 2015, y voyant « le meilleur moyen de conserver le pouvoir ».

Toutefois, le mouvement se dit favorable pour que « chaque parti au sein du RHDP présente son candidat au premier tour », à l’issue duquel « la coalition apporte son soutien au candidat le mieux placé au second tour ».

La question du maintien d’un autre candidat aux côtés du chef de l’Etat divise la majorité, notamment au sein PDCI, ancien parti unique, qui a permis au RDR de M. Ouattara de gagner l’élection de 2010.

Début octobre, le président du PDCI, l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié, avait indiqué que son parti « ne pouvait pas ne pas avoir de candidat » en 2015.

Début décembre, Alassane Ouattara s’était à l’inverse déclaré favorable à une candidature unique de son camp.

La Côte d’Ivoire sort de deux décennies agitées, ponctuées par la grave crise électorale de 2010-2011, quand l’ex-président Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître la victoire de M. Ouattara. Les violences qui s’en étaient suivies avaient causé la mort de plus de 3.000 personnes.

ck/sba

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