Trois jours de deuil national déclaré par le gouvernement portugais.
Décès d’Eusébio, vainqueur de la C1 en 1962, lauréat du Ballon d’or en 1965
Par Jonathan MURCIANO Eurosport
Eusébio, icône du football portugais, est décédé dimanche à l’âge de 71 ans. Surnommé la « panthère noire », il avait brillé au poste d’attaquant avec le Benfica Lisbonne,
Le football portugais a perdu sa première grande étoile. Eusébio est mort ce dimanche matin à l’âge de 71 ans à la suite d’un arrêt cardio-respiratoire. Il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en juin 2012 après un malaise survenu en Pologne pendant l’Euro 2012.
Surnommé « la Panthère noire », il a effectué la majeure partie de sa carrière d’attaquant (473 buts en 440 matches) avec le Benfica Lisbonne, son club de cœur avec lequel il avait tout gagné. Champion du Portugal à onze reprises, il a remporté la Ligue des champions en 1962 face au Real Madrid (5-3) de Ferenc Puskas avant de soulever le Ballon d’Or en 1965. Soulier d’Or européen en 1968 et en 1973, meilleur buteur du championnat du Portugal à sept reprises (1964, 65, 66, 67, 68, 70, 73), il était très adroit devant le but, l’un des plus rapides de son époque et est considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps.
Originaire du Mozambique, Eusebio avait surtout marqué les esprits lors de la Coupe du monde 1966 en Angleterre en terminant meilleur buteur du tournoi (9 buts) et en permettant au Portugal de décrocher une troisième place, le meilleur résultat de la sélection lusitanienne lors d’un Mondial. Ce dimanche, Luis Figo et Cristiano Ronaldo, ses successeurs au palmarès du Ballon d’Or, et tout le peuple portugais se réveilleront avec le cœur lourd.
Benfica: Hommage à Eusebio
Sport.fr
Le SC Benfica a confirmé sur son site internet la mort d’Eusebio survenue ce dimanche matin. L’ancien attaquant portugais est décédé à l’âge de 71 ans d’un arrêt cardio-respiratoire.
« Aujourd’hui n’est pas un bon jour. C’est un jour de souffrance. On ne peut presque pas parler, sa mort me choque car je m’identifiais beaucoup à lui », a commenté Mario Wilson sur l’antenne de Benfica TV. L’ancien entraîneur des Aigles est né comme Eusébio au Mozambique.
L’ami et biographe de « la panthère noire », Joao Malheiro, a également donné son ressenti. « Il y avait tellement de complicité avec lui. J’ai eu d’énormes repas, j’ai voyagé partout dans le monde avec lui, se souvient-il. Le dernier souvenir que j’ai de lui montre son caractère: il m’a appelé il y a deux jours car il voulait organiser un déjeuner avec Artur Jorge, son ancien coéquipier, qui a perdu récemment une de ses filles. Il voulait le consoler. »
Mourinho : «Eusebio est immortel»
Le plus célèbre entraîneur portugais, José Mourinho, a réagi au décès d’Eusebio au micro de la RTP : «C’est une des grandes figures du Portugal, un grand seigneur de notre pays. Je pense qu’il est immortel. Nous savons tous ce qu’il a pu représenter pour le football, et spécialement pour le football portugais. Je ne dirais pas que je me suis inspiré de lui, mais c’était une référence importante, dans sa vision du football, dans ses valeurs, ses principes, ses émotions et cela même après la fin de sa carrière. Il laisse un grand vide, mais je préfère envisager cela dans la perspective de l’immortalité. D’une génération totalement différente, Eusebio, si on tente d’établir un parallèle avec le football d’aujourd’hui, serait au niveau des meilleurs footballeurs. S’il avait eu 20 ou 30 ans actuellement, il aurait eu un niveau stupéfiant.»
Fidèle coéquipier d’Eusebio au Benfica et en sélection, le milieu offensif Mario Coluna a exprimé au micro d’Antena 2 toute sa tristesse : «Eusebio était comme mon fils. Je l’ai reçu bras ouverts à son arrivée au Portugal. Je suis triste, très triste.» Pour l’ancien milieu de terrain du Benfica Antonio José Conceiçao Oliveira, dit « Toni », interrogé par TSF, une page du football portugais se tourne : «C’est une immense perte pour la famille du Benfica. C’était une des plus grandes figures du football portugais et un ami. Il n’était pas un prince, car les princes il y en a beaucoup. Des rois, il y en a peu. C’était un être exceptionnel, physiquement épatant, technique, une statue grecque.» «Le Portugal est en deuil. Eusebio a stupéfait le monde du football des années 60», a déclaré la Fédération portugaise de football dans un communiqué.
Lequipe.fr
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