Vendredi 3 janvier 2014, un animateur de la pègre a été lynché à mort par une foule au carrefour menuiserie situé à Abobo. Selon les informations qui nous sont parvenues, le bandit et son gang, tôt le matin ont pris en filature une restauratrice qui se rendait au grand marché d’Abobo pour faire ses achats. Arrivée au niveau du carrefour Tchapatcha, la commerçante constate qu’elle est suivie par deux jeunes hommes. Voulant décamper, elle est accostée par un autre jeune. Ce dernier ne perd pas le temps pour lui dévoiler sa nature de malfaiteur. Il sort une machette et ordonne à la restauratrice de lui remettre tous ces biens. Ayant en sa possession une forte somme d’argent qui représente plus de la moitié de son chiffre d’affaires, elle ne tient pas à se faire déposséder du fruit de son travail. Sûr de ses qualités de sprinteuse, elle prend le risque de défier l’autorité du malfrat en prenant ses jambes à son cou. Surpris par cette réaction inattendue, les voleurs se mettent à la poursuivre. Les appels au secours de la dame ont pour effets d’ameuter des badauds. Ces derniers viennent à la rescousse de la commerçante. A la vue de la foule, les voleurs décident d’abandonner leur projet. Ils prennent la clé des champs. Leurs poursuivants devenus de plus en plus nombreux ne veulent pas lâcher prise. Malheureusement pour la bande, un membre est rattrapé par la foule au niveau du carrefour Menuiserie. Les moments qui suivent, c’estune tornade de coups qui s’abat sur lui. Gourdins, barres de fer, cailloux sont utilisés comme armes. Quelques instants après, le malheureux perd connaissance. Informé par un coup de fil anonyme, le lieutenant Yao du commissariat du 34ème arrondissement d’Abobo-Baoulé et ses hommes se déportent immédiatement sur les lieux. A leur arrivée, ils découvrent un homme qui n’est que l’ombre de lui-même. L’officier de police alerte les soldats du feu. Avant l’arrivée des sapeurs pompiers, le bandit avait déjà rendu l’âme. Ne possédant aucune pièce administrative, il n’a pu être identifié. Les services des pompes funèbres ont procédé au retrait du corps pour sa conservation à la morgue d’Anyama.
L’Intelligent d’Abidjan
A.H
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