Kinshasa: le gouvernement assure maîtriser la situation après l’attaque de la RTNC, de l’aéroport et du camp Tshatshi
11h55 TU
Le gouvernement de la RDC assure avoir maîtrisé la situation après l’attaque des personnes armées non identifiées contre le bâtiment de la Radiotélévision nationale congolaise, l’aéroport de N’djili et l’Etat-major de l’armée congolaise à Kinshasa ce lundi 30 décembre.
Dans une allocution télévisée prononcée peu après 11h30 (heure de Kinshasa), le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a appelé la population à vaquer à ses occupations, qualifiant les assaillants de « terroristes ».
Lambert Mende a indiqué que trente assaillants armés ont attaqué le bâtiment de la RTNC. Les militaires congolais en ont tué huit et capturé trois.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais, une vingtaine d’autres personnes ont attaqué l’aéroport de N’djili. La moitié d’entre eux a été tuée par des soldats de l’armée congolaise.
La même source a affirmé que vingt autres assaillants ont attaqué l’Etat-major général des FARDC à Kinshasa. Quatorze ont été tués.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il a fallu que les forces armées exercent leur devoir et protège des sites stratégiques qui procèdent de la sécurité nationale. Le gouvernement tient à féliciter les forces armées de la RDC et d’une manière générale toutes les forces de sécurité qui ont coopéré avec les forces armées de la RDC », a déclaré Lambert Mende.
« Nous n’avons pas l’impression que les assaillants aient eu un autre objectif, avec un armement aussi réduit et un nombre pauvre, que celui de semer la panique et la terreur à la veille de la célébration des fêtes de nouvel an », a-t-il expliqué, invitant la population de Kinshasa à « vaquer normalement à leurs occupations » pour faire échec à « l’objectif de cette agression ».
Sans les citer, Lambert Mende a indiqué que des mesures de sécurité ont été renforcées dans la ville.
radiookapi.net
Tirs à l’aéroport, journalistes pris en otage: chaos à Kinshasa
RÉDACTION EN LIGNE, AVEC AFP
dhnet.be
La situation est terriblement confuse au Congo.
Des tirs nourris ont été entendus à l’aéroport international de Kinshasa, selon le responsable des douanes, interrogé par Reuters. Les causes et conséquences de ces événements sont pour l’instant inconnus.
Journalistes pris en otage
Des journalistes de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ont été pris en otages par des jeunes armés, lundi matin à Kinshasa, où la police s’était déployée pour les déloger, a-t-on appris de source policière.
« Ce sont des gens armés avec des machettes et des armes, ils ont pris en otage des journalistes. Une opération est en cours pour les déloger. Ils ont déjà été cernés », a déclaré à l’AFP le colonel Mwana Mputu, en charge de la communication de la police.
Le signal de la RTNC a été coupé peu après la prise d’otage. Avant la coupure, les images montraient les deux jeunes présentateurs de l’émmission en cours, « Le Panier ». Ils étaient assis, effrayés mais calmes, avec derrière eux un jeune homme menaçant et transpirant. Les autres personnes sur le plateau n’étaient pas visibles à l’écran.
Des tirs d’armes légère ont retenti, sans que l’on puisse savoir dans l’immédiat s’il s’agissait de tirs de la police, des assaillants ou d’échanges entre les deux camps.
Dans la ville, la panique a saisi les habitants. « Il n’y a pas de circulation, plus de véhicules (…) C’est la panique dans la ville, les gens se demandent ce qui se passe », a déclaré à l’AFP un jeune homme dans la zone.
« Il y a des policiers, des militaires et des gardes républicains (chargés de la protection du président Joseph Kabila) un peu partout près de la RTNC et du Palais du peuple », siège du parlement congolais, juste à côté de la télévision publique, a-t-il ajouté.
Plusieurs habitants ont affirmé que les tirs d’arme légère ont cessé assez rapidement du côté de la RTNC.
Mais entre 09h00 et 09h30 (08h30 GMT), une journaliste a entendu plusieurs tirs d’arme lourde. Un chauffeur de taxi de Kinshasa a pour sa part évoqué « plusieurs tirs d’arme lourde, six à sept tirs ».
Selon lui et un autre habitant, ces tirs étaient localisés vers le camp Tshatshi, à une dizaine de kilomètres de la RTNC et du Palais du peuple.
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