Centrafrique: tirs et incidents à Bangui et près de l’aéroport

AFP/Miguel Medina
AFP/Miguel Medina

Après une nuit ponctuée de rafales isolées et sporadiques d’origine indéterminée, des échanges de tirs ont éclaté ce mercredi matin dans plusieurs quartiers de Bangui. Des tirs d’armes automatiques et des détonations ont notamment été entendus en début de matinée au PK12, dans le nord de la capitale centrafricaine, selon des habitants, interrogés au téléphone.

Peu après l’incident, des éléments burundais de la force africaine patrouillaient dans le secteur, où l’on pouvait croiser sur les grands axes des miliciens anti-balaka (milices d’autodéfense chrétienne) avec des machettes à la main, a constaté un journaliste de l’AFP. Un cadavre gisait sur une avenue du quartier.

En milieu de matinée, des tirs nourris ont également éclaté dans le secteur de l’aéroport, à proximité du centre de déplacés Don Bosco, selon un témoin. Les belligérants impliqués n’étaient pas clairement identifiés. Les tirs ont baissé d’intensité, mais la situation était tendue dans le secteur.

Les violences interreligieuses ont fait près d’un millier de morts depuis trois semaines, à Bangui et en province, dans des exactions de l’ex-rébellion Séléka et des attaques des anti-balaka. Après un court répit, ces violences ont repris en fin de semaine dernière dans la capitale, où les tensions intercommunautaires restent très vives et la situation extrêmement volatile, multitude d’incidents qui éclatent à intervalles réguliers au coeur des quartiers.

Le réveillon du contingent français entre deux patrouilles

Mardi, Bangui, toujours en effervescence, a passé un triste réveillon de Noël sous couvre-feu et dans la psychose de nouvelles violences. Les messes catholiques et les cultes protestants avaient été avancés dans l’après-midi pour raisons de sécurité. C’est dans ce contexte que les forces françaises, de plus en plus confrontées à l’hostilité de la population, ont passé la nuit. La patrouille du 1er régiment de hussards parachutistes a fait une pause, histoire de célébrer «en meute» ce réveillon, dans une ville déserte et sous couvre feu. Chacun des hommes avait acheté pour l’un de ses camarades un petit cadeau personnalisé. La fête a été de courte durée. Le temps d’une cigarette et de quelques blagues, et la colonne repartait, zigzaguant entre des carcasses noirâtres de voitures, brûlées le jour-même dans de nouveaux incidents dans le quartier Miskine.

LeParisien.fr avec AFP

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