Côte d’Ivoire « appui » de 30 millions $ de la BM à la réinsertion socio-économique

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La Banque mondiale finance la réinsertion économique et sociale en Côte d’Ivoire

Communiqué de Presse

WASHINGTON, 18 décembre 2013 – Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui 30 millions de dollars à l’appui des efforts entrepris par la Côte d’Ivoire pour consolider la paix en donnant à des milliers de personnes – en particulier des jeunes en situation de vulnérabilité consécutive au récent conflit qu’a connu le pays – la possibilité d’accéder à l’emploi et aux services sociaux.

Deuxième économie la plus importante d’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire traverse une période cruciale alors qu’elle s’attaque aux causes et aux effets du conflit en accélérant sa croissance économique et son développement. La crise post-électorale de novembre 2010 s’est soldée par le déplacement de plus d’un million de personnes qui se retrouvent dépourvues d’accès à l’éducation, à l’emploi et aux services de santé.

Le projet envisagé vise à stimuler la croissance et aider à consolider les efforts de pacification du pays par le renforcement de la cohésion sociale au moyen d’activités de réinsertion menées sur toute l’étendue du territoire. Ce sont au moins 9000 jeunes hommes et femmes en situation de vulnérabilité qui recevront un appui économique et social, alors que 200 communautés exposées à des risques bénéficieront de nouvelles infrastructures et d’activités de développement local. Le projet sera financé par l’IDA*, le fonds du Groupe de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres.

« La Côte d’Ivoire a réalisé des progrès considérables pour assurer sa stabilité et sa croissance après la récente crise », affirme M. Madani M. Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire. « En insistant sur les opportunités de réinsertion économique et l’accès aux services sociaux des communautés et des personnes touchées par le conflit, ce projet contribuera à accélérer la sortie de crise de la Côte d’Ivoire et à consolider les perspectives d’une paix durable ».

Les ressources prévues viennent compléter le financement nécessaire pour transposer à plus grande échelle le Projet d’assistance post-conflit (PAPC) dont le succès n’est plus à démontrer, en l’étendant à de nouvelles zones fragiles pour en démultiplier les résultats sur le développement. Plus de 30 000 jeunes (soit plus de 100 % de l’objectif visé par le projet) ont déjà pris part aux activités du PAPC par le biais de leur réinsertion dans l’économie nationale, notamment 9 500 femmes et 7 000 ex-combattants.

À ce jour, 740 infrastructures communautaires ont été remises en état ou construites. Avec ce nouveau financement, ce sont quelque 1000 infrastructures que le projet aura contribué à appuyer dans l’ensemble du pays. La démarche de développement de proximité adoptée par le projet s’est également avérée efficace pour la promotion de la cohésion sociale et de la résolution pacifique des conflits à l’échelon local.

La modernisation de l’état civil national a elle aussi enregistré des progrès considérables. Le projet sera axé sur l’identité et la citoyenneté comme moyens par lesquels améliorer la prestation de services et accroître la responsabilité en menant des activités telles que la réhabilitation ou la construction de bureaux d’état civil, le renforcement des capacités des agents de l’état civil et des responsables locaux, et l’appui à l’enregistrement des faits d’état civil en ciblant les enfants des 200 communautés visées.

«Une occasion propice se présente à la Côte d’Ivoire aujourd’hui d’accéder à la paix et au développement à long terme, » indique M. Paul Bance, Chef de l’équipe de projet à la Banque mondiale. «L’impact majeur et tout particulier qu’a ce projet post-conflit sur le développement a été maintes fois réaffirmé par les bénéficiaires et les partenaires comme étant la voie à suivre pour assurer la résilience et accélérer le processus de redressement de la Côte d’Ivoire. Je me réjouis à la perspective de contribuer à sa mise en œuvre».

*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960 et chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 81 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent des changements positifs pour 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a financé des activités dans 108 pays. Le montant de ses engagements annuels a augmenté régulièrement et s’établit à une moyenne d’environ 15 milliards de dollars sur les trois dernières années, dont quelque 50 % pour l’Afrique.

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