Côte d’Ivoire – Hamed Bakayoko affirme avoir des « rapports avec Gbagbo depuis La Haye »

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Samedi, devant les jeunes partisans de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité n’a pas fait dans la dentelle. Dans un langage franc et direct, Hamed Bakayoko a invité ses hôtes qui l’ont reçu à YopougonToits rouges à abandonner les sentiers battus des armes pour s’inscrire dans le processus de réconciliation. Pour lui, c’est dans la paix, seule, qu’ils trouveront leur salut. Car tout le monde perd quelque chose dans la guerre. «Les palabres ne servent à rien», a-t-il martelé. Il a demandé aux uns et aux autres de ne pas louvoyer avec la réconciliation sinon rien n’avancera. Il a aussi et surtout demandé avec insistance à la jeunesse pro-Gbagbo d’arrêter de se laisser emballer par les chants de sirène des exilés qui rêvent de renverser le pouvoir d’Abidjan. «Pendant deux ans, ils sont à la manœuvre, sans succès», a-t-il édifié ses interlocuteurs. Il leur a signifié, en outre, que des cadres de l’ancien régime planqués dans leur exil douillet font encore rêver les jeunes en les incitant à prendre les armes pour déstabiliser les institutions ivoiriennes. Pour lui, c’est peine perdue, et les jeunes qu’ils embarquent dans leur folie avec des espèces sonnantes et trébuchantes se font cueillir et jeter en prison. Et une fois là bas, leurs commanditaires les abandonnent dans le dénuement total. «Ces cadres-là pour emballer ces jeunes dans leur aventure sans issue leur font croire qu’ils parlent au nom de Gbagbo. Ce qui est faux. Même à La Haye, j’ai gardé les rapports avec Gbagbo, j’ai été son ministre, s’il a des messages importants àfaire passer, il sait comment m’envoyer le message», a-t-il révélé. Sans rentrer dans le détail. Toutefois, il s’est offusqué devant le comportement de certains cadres qui font des déclarations au vitriole alors qu’il s’est personnellement investi politiquement pour qu’ils bénéficient de la liberté provisoire. «J’ai demandé pardon pour que certaines personnes sortent de prison, mais une fois qu’elles sont sorties, elles font le dos rond, et on les entend dire: «On n’a rien demandé», a-t-il dit. Il a souligné pour la saine compréhension des la génération Blé Goudé qui a plaidé pour l’élargissement de leur leader que tout peut s’obtenir dans la vie, mais il faut y mettre la manière. «Je ne vous demande pas de renier votre conviction politique. Je vous demande seulement que pour l’essentiel il faut qu’on se retrouve autour de la Côte d’Ivoire pour la bâtir. Ouattara entend gérer le pays pour que tous ses fils et filles en profitent. Beaucoup de gens vous manipulent», at-il assené.

Zady Djédjé, leader de la coalition de la jeunesse patriotique pour la paix et la réconciliation, initiateur de la rencontre, a enfoncé le clou. S’adressant à la jeunesse patriotique, il dira, sans ambages, qu’elle est manipulée. «Si vous attaquez les commissariats, c’est normal qu’on mette la main sur vous», s’est-il adressé à la jeunesse pro-Gbagbo dont il est luimême un des hussards. Et d’ajouter: «Pendant dix ans, nous avons donné notre poitrine, mais aujourd’hui qu’avons-nous eu rien ?Ils sont assis depuis deux ans en exil en train de dire «Tenez bon, on revient bientôt», mais ils ne reviennent jamais», a-t-il fait remarquer. Et d’interroger les jeunes: «Le pays est en construction et se développe. C’est ça qui est la vérité. Etes-vous prêts pour la guerre?» A l’unisson, ils répondent: «Non». Il a dit sa gratitude au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Car, grâce à ses entregents, nombre de leurs camarades ont pu avoir un emploi. Il a plaidé auprès du ministre pour que d’autres camarades puissent eux aussi avoir des emplois. Il a accédé à leurs doléances.

K. Marras. D
L’Expression

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