Par RFI
Jeudi, les autorités de Côte d’Ivoire ont signé le partenariat public-privé pour le 2e terminal à conteneurs du port d’Abidjan avec le consortium composé de Bolloré Africa Logistics, APM Terminal et Bouygues Travaux Publics. Selon les autorités portuaires, les travaux vont durer 4 ans et demi, pour élargir le canal de Vridi et construire les infrastructures pour un montant total de 403 milliards de francs CFA (plus de 600 millions d’euros).
Mais la légitimité de ce contrat reste contestée.
Le groupe Bolloré avait annoncé la signature de ce contrat pour le 31 juillet dernier – c’est finalement le 19 décembre qu’elle aura été confirmée. Impossible de connaître les raisons de ce retard de plus de quatre mois: la presse, appelée à couvrir l’événement, n’a pas pu poser de questions.
Est-ce la plainte de concurrents malheureux devant l’UEMOA qui a retardé le processus ? L’Union économique et monétaire ouest-africaine s’intéresse de près au dossier, qui pourrait relever de l’abus de position dominante: alors que cet appel d’offres visait notamment à faire entrer de la concurrence à l’intérieur du port, l’opérateur de ce deuxième terminal est le même que le premier.
«Avantages énormes»
L’UEMOA n’a pas encore donné son avis sur ce contrat, mais les autorités ivoiriennes ont déjà décidé de trancher, comme l’explique Nialé Kaba, ministre auprès du Premier ministre chargée de l’économie et des finances : «Les avantages sont énormes en terme de mise à disposition d’infrastructure moderne, mais également et surtout en terme de compétitivité de notre port. Cela signifie pour nous de l’emploi, du trafic et du mieux-être pour nos populations»
La Côte d’Ivoire va désormais devoir trouver les 243 milliards de francs CFA, soit 370 millions d’euros qu’elle doit investir dans ce projet.
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