Le deuxième congrès de l’UDPCI s’achève dans le sang

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2ème congrès de l’Udpci : les élections se terminent dans la violence

Nord-Sud

Le 2ème congrès ordinaire de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) a pris fin, dans la soirée d’hier, à Yamoussoukro. L’élection de la présidente des femmes de ce parti s’est achevée dans la violence.

Une électrice étendue, évanouie, sur le plancher. Une autre conduite dare-dare au Centre hospitalier régional (Chr) de Yamoussoukro. Des militantes intraitables criant leur colère. Des loubards excités et agités repoussant ici et là des curieux… C’est dans un cafouillage, déplorable, que s’est déroulé, hier, l’élection de la nouvelle présidente des femmes de l’Udpci, dans l’auditorium A de la Fondation Félix Houphouet-Boigny de la recherche de la paix de la capitale politique. Plusieurs manquements sont à l’origine de cette situation décriée par de nombreux partisans d’Albert Toikeusse Mabri, président de la formation politique. Entre autres irrégularités relevées, l’énervement de leurs camarades causé par le retard du démarrage du scrutin, l’absence des copies du listing dans des bureaux de vote, la non-présence de plusieurs noms sur ce document, l’introduction in extremis, et contestée par des superviseurs, d’une liste manuscrite. L’élection a débuté à 4 heures pour prendre fin à 10h47. Elle a fait suite à de longues tractations visant à trouver un consensus entre Clarisse Mahi et Fara Soro, les deux candidates à la succession de Céline Dié Bonao. Le vote a finalement crédité Mme Coulibaly née Fara Soro de 1476 voix, contre 482 pour son adversaire, sur les 1939 suffrages exprimés. Si le président du comité électoral a félicité les femmes pour leur « ténacité », il a également déploré les « désagréments » qu’elles ont subis. Mais les empoignades auront créé un précédent, car les femmes du parti arc-en-ciel en sortent divisées. Elles dont les leaders, les deux ‘’rivales‘’, ne se seront pas serré la main comme l’aurait voulu l’esprit fair-play. La gagnante a célébré sa victoire en l’absence de la perdante et de ses partisanes. Pour Jean Blé Guirao, ex-secrétaire général chargé de la mobilisation dans la direction sortante, «l’Udpci a échoué à un petit test de démocratie ». Toutefois, selon Jean Tiémoko Migio, coordonnateur du parti arc-en-ciel à Cocody, le président de l’Udpci « a gagné un pari » en organisant pour la première fois trois congrès en un. Celui du parti, des femmes et des jeunes. Ces derniers ont plébiscité Franck Adiko. Il succède à Séraphin Yao pour un mandat de trois ans. Albert Toikeusse Mabri, lui, a été reconduit à la tête de la formation politique pour cinq ans, par « acclamations ». Il était le seul candidat à sa succession.
Au titre des résolutions, les ‘’héritiers‘’ de Robert Guéï ont décidé de soutenir la candidature unique à la présidentielle de 2015 du président de la République, Alassane Ouattara, à la tête du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Ils lui ont également adressé une motion de soutien pour ses « efforts » dans la relance économique et politique de la Côte d’Ivoire. Hier en fin de soirée, Albert Toikeusse Mabri a animé une conférence de presse pour annoncer ses priorités. Au nombre de celles-ci, une rencontre, courant janvier-2014, avec Henri Konan Bédié, pour relancer le Rhdp. En attendant, le ministre du Plan a reçu, en présence des journalistes, les vives félicitations du président de la République, Alassane Ouattara.

Bidi Ignace, envoyé spécial à Yamoussoukro

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