Comprenons-nous bien chers camarades. Je ne suis pas contre le fait que des camarades se posent des questions à mon sujet ou qu’ils émettent des critiques à mon encontre. Je trouve seulement inadmissible le fait que l’on veuille faire mon bilan à moi seul en si bon chemin. J’estime que c’est injuste qu’on ne se pose des questions que lorsque Djué fait ou ne fait pas ceci ou cela.
Alors que ce qui serait politiquement correct c’est que soit chacun de nous, sans exception aucune, rende compte chaque jour de ses actes ou ses omissions ici même sur Facebook ou sur les places publiques, ce qui serait suicidaire. Soit que nous attendions tous le jour opportun et le cadre idéal pour débattre de nos différentes actions, des succès et des manquements.
Ce que j’appelle le moment du bilan.
Lorsque je vois chaque jour des personnes sensées mener le même combat que moi s’acharner sur moi, dénonçant tous les actes osés que je pose, mêmes ceux qui relèvent des questions stratégiques des plus élémentaires. Je conclus rapidement qu’il s’agit d’un ostracisme grégaire. Et je me sens dans l’obligation de recadrer les choses à un moment donné. C’est ce que j’ai fait à travers mes dernières déclarations.
Je vais donc réitérer ce que je dis toujours ici.
Ce qui selon moi dois être la règle d’or de cette lutte communautaire: l’Union et la cohésion interne. Ces principes sont fondés eux-mêmes sur le respect mutuel, la justice et l’égalité de considération et de traitement. Ce qui doit nous éloigner, dans notre combat pour la Vérité et la Justice, des vilains comportements comme la discrimination consistant à considérer certains d’entre nous comme des dieux intouchables et d’autres, pourtant luttant pour les mêmes causes, comme des moins que rien. Voire des sujets de polémiques et d’intrigues.
Cette vision me conduit à m’abstenir de toute critique et attaque contre mes amis. Sinon nous avons nous aussi bien de choses à dire relativement à chacun et à tout le monde et de tout ce qui a été fait depuis l’opposition, notre prise de pouvoir en 2000.
Et notre gestion de 2000 à 2002, d’abord puis de 2002 à 2011 avant de terminer par la période après 2011 qui continue…Pourquoi vouloir juger certains seulement et seulement sur une petite partie du temps de notre lutte. Et les autres? Et le reste du temps ?
Personnellement je crois avoir fait ce que je devais. Je crois avoir, selon mes moyens, avant et pendant tout le long de cette crise et après le 11 Avril, fait ce que je pouvais. Ma part de sacrifices . Certes , je ne prétends pas détenir la Vérité ni le monopole des actions opportunes, judicieuses et salvatrices. Mais je n’accepterai pas non plus que je sois désigné comme bouc émissaire. Car à y regarder de près et avec un peu d’objectivité, je ne suis pas plus fautif que d’autres car je n’ai jamais dirigé ni un ministère ni fait partie d’un simple cabinet ou d’autres administrations dans notre système. J’étais là où il fallait. J’ai fait ce que je pouvais. Et je continue de faire ce que je peux.
Et le jour du bilan, nous discuterons des motifs et des succès comme les ratés. Comme nous devons le faire pour chacun de nous. Des plus grands au plus petits.
Arrêtons donc, les tentatives fâcheuses de bilans partiels, sélectifs, individualisés et ciblés. Tout le monde y gagnerait.
La lutte communautaire Surtout.
La Lutte continue…
Paix chez vous
Paix au Mali
Paix en Centrafrique
Paix en CI
Paix en Afrique
Eugène Kouadio Djué, 15 décembre 2013
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