Par Dapa Donacien Kouakou
Enfin, vers la bonne direction ?
Je souhaite que les discussions continuent dans le cadre du dialogue entre l’opposition en général et le gouvernement. Nous avons confié ce travail délicat au Premier Ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, un homme de talent de négociation et j’espère que ce travail aboutira à un programme de compréhension », a-t-il ajouté lors de son ( le Prsident Ouattara) meeting au stade de Tiébissou.
Le mot est lâché par celui-là-même de qui la formation d’un gouvernement de transition est attendu depuis quelques mois.
Mais n’allons pas trop vite en besogne. Que veut bien dire le Président de la République par « aboutir à un programme de compréhension » ? Un gouvernement de transition ? peut-être oui, peut-être non.
Quant on se réfère au discours de la veille qui insinuait que l’opposition rejoindrait bientôt le gouvernement, on pourrait dire, qu’il s’agirait d’un gouvernement d’union.
Mais quelles sont les chances de survie d’une telle entreprise tendant à accompagner l’équipe de DUNCAN?
Le Pr. Koulibaly Mamadou de LIDER donnait sa position pessimiste sur la question il y’a à peine une semaine. Quant au FPI d’AFFI N’guessan, sa réplique mercredi soir dans la presse révèle le pessimisme de l’homme et de son parti à accompagner le groupe à DUNCAN.
Alors, pour recadrer et repréciser son intention, la réformulation ce jeudi de la pensée par l’auteur lui-même, c’est-à-dire, le Président Ouattara, est un pas important (théoriquement parlant) dans le sens d’une décrispation qui n’aurait son sens que dans le cadre d’un programme consensuel de sortie de crise (et non d’un gouvernement d’union), qui serait appliqué par un gouvernement de transition.
Pour une fois et contrairement aux vieux réflexes, partenaires et adversaires devraient, en mon humble avis encourager le détenteur de l’Exécutif ivoirien à aller dans le sens d’un gouvernement de transition, si nous avons retenu une seule leçon de Mandela et d’Houphouet Boigny.
C’est connu, notre conviction personnelle n’a pas changé d’un iota sur la question depuis le début jusqu’aujourd’hui. Le salut de ce pays se trouve dans un gouvernement de transition sur la base des accords négociés dans le Cadre Permanent de Dialogue (CPD). Il appartient à l’opposition regroupée dans le CPD d’ouvrir les bras pour y accuellir AFFI et ses camarades qui devront se dépouiller de tout orgueil, dès l’instant où la seule personne qui peut se targuer de légitimité au FPI se trouve en détention à la CPI. En dehors de lui, les autres cadres de ce parti devraient avoir l’humilité de reconnaître (une fois pour toutes) que rien ne les rend supérieurs en légitimité aux autres opposants regroupés au CPD. DJUE Eugène l’a dit et il n’a pas tort.
Les va-t-en guerre du RDR, du PDCI et du FPI le comprendront-ils enfin, pour leur propre survie ? Car après tous, ceux qui sont aujourd’hui en exil n’ont jamais pensé y être un jour, au moment où les tenants du pouvoir actuel étaient réclus au Golf Hotel et les autres les couvraient de moqueries.
La roue tourne trop vite en Côte d’Ivoire depuis 1999.
Bédié, Ouattara, Guéi, Doué, Palenfo, Aboulaye coulibaly,Soro, Thiéry Legré, Ahoua Stalonne, Stéphane Kipré, Ahipeaud Martial, Boka Yapi, Lagrénade, IB, Zagazaga, Kass, Mobio, Doumbia Major, Blé Goudé, Pickas Damana, Hanytchélé, Serges Kassy, Toussaint Alain, Bro Grébé, Koné Katinan, Feu Désiré Tagro, Feu Bohoun Bouabré, Gbamnan, Affi, Anaki,Moassy Grena, Cesar Sama henry, fologo, Don mello, Mel Théodor, Kabran Appiah, Henriette Lagou, même la souriante Henriette BEDIE et sa soeur rigoureuse Simone Gbagbo sans oublier son successeur Dominique Ouattara, en sont tous témoins. Que dire de la vieille mère Thérèse Houphouet Boigny?
C’est vrai que personne d’entre nous ne peut prétendre empecher la roue de tourner. En revanche, il est de notre pouvoir de faire en sorte qu’à partir de maintenant, plus jamais la roue de l’histoire n’écrasera personne sur son passage. Ce pari, nous le pouvons si nous-nous dépouillons des concepts égocentriques et creux, tels « Etats Généraux de la République » alors que les mêmes auteurs ne voulaient pas entendre parler par le passé, d’un autre concept creux « concertation nationale ». Au centre du problème ivoirien, se trouve, l’égocentisme du moi. Tout ce qui n’est pas de moi, ne serait pas pertinent. Ainsi, M. Danon Djédjé pouvait dire sans sourciller sur l’éperon de la primature « Le Cadre Permanent de Dialogue n’est pas pertinent ». Après avoir démontré tant de mépris pour ses propres amis, faut-il s’étonner de ce que la mayonnaise des « Etats Généraux de la République » (EGR) n’enchante sérieusement personne ?
A méditer.
K. DAPA Donacien
Chroniqueur indépendant.
Email: dapadonacien@yahoo.fr
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