Excédés et las d’attendre, les ex combattants d’Abobo, ont pris d’assaut hier toute la journée, le siège de l’Addr sis à Cocody- Angré 7ème pour réclamer que la direction de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR) leur verse séance tenante leur argent. Ils ont pris le siège de la structure de tutelle en otage pendant plusieurs heures pour se faire entendre. Même les gendarmes en charge dudit siège ne pouvaient pas contenir la colère de ces jeunes gens visiblement fâchés contre les autorités. Koné Dramane, leur porte parole de circonstance, qui a eu la sagesse de faire appel à la presse, a réussi tant bien que mal à calmer ses frères d’armes pour éviter le pire. «Nous voulons ici et maintenant notre argent. Sinon, nous serons bien obligés d’utiliser d’autres formes de recours. Nous ne sommes pas naïfs. Que l’Addr cesse de nous rouler dans la farine», ont-ils crié leur ras-le bol. Avant de menacer, qu’ils n’attendront pas toute leur vie pour entrer en possession de leur dû. Démunis et sans argent, ces ex-combattants supplient le président Alassane Ouattara d’intervenir au plus pressé pour que cette affaire connaisse une fin heureuse pour la stabilité du pays. Car, ils comprennent mal que le processus ait été financé à hauteur de 90 milliards par la Banque mondiale et que jusque là, l’ADDR, est incapacable de payer. «Si l’Addr est impuissant qu’il confie le dossier à l’Onuci», ontils dit. Ils font plus loin en accusant Fidèle Sarassoro, Directeur de l’ADDR et ses collaborateurs de saper le processus par la lourdeur administrative dont ils font montre. Les ex-combattants, démobilisés et désarmés, ont révélé que s’ils ne se sont pas encore manifestés c’est parce qu’ils se reconnaissent comme « des alassanistes » et par conséquent ne veulent pas être coupables d’une quelconque action de sabotage ou de déstabilisation.
A.A.
L e Jour Plus
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