Le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Gnamien Konan, par ailleurs député et fils de Botro, n’a pas caché sa joie au cours de cet entretien de recevoir sur ses terres la visite du président de la République, Alassane Ouattara. Mieux, le ministre Gnamien Konan a dit sans ambages son soutien à la candidature d’Alassane Ouattara en 2015.
Quel sentiment vous anime au moment où vous recevez chez vous le président de la République Alassane Ouattara ?
C’est un sentiment de fierté et de joie. parce que je sais que dans ce premier mandat pour que chaque région, chaque village reçoive la visite du chef de l’état, ce sera très difficile. Mais moi, j’ai déjà bénéficié de cette visite avec tout ce que cela comporte ; ouverture de chantiers, eau potable, électricité, routes. nous prions pour que les autres Ivoiriens en bénéficient. Donc, c’est un sentiment de fierté, de joie et surtout de reconnaissance au chef de l’état d’avoir accepté de venir à Botro.
Pensez vous que cette visite du chef de l’Etat a créé la cohésion entre les cadres et les populations de Botro ?
La meilleure réponse à la crise, à la désunion, c’est le développement. Si chaque Ivoirien pouvait trouver du travail, peut être qu’on n’aurait jamais eu la guerre. si tous ces jeunes avaient un travail, peut être ils n’au raient pas accepté de prendre les armes. Comme je l’ai dit, la meilleure réponse, c’est le développement. et nous sommes derrière le président, nous le remercions et nous l’encourageons dans cette voie de la réconciliation et la cohésion.
Pensez vous que le message du président de la République a vraiment apaisé les populations quand on sait que Botro a égale ent souffert de la crise ?
Botro a certes souffert de la crise mais c’est un département qui est composé d’un peuple sage. Il y a longtemps que nous avons accueilli tous nos frères ivoiriens qui viennent d’ailleurs. a Botro, par exemple, vous trouverez une forte communauté de gens venus du nord. On ne fait pas de différence entre nous, nous vivons en parfaite symbiose. La crise, ce sont les gens qui l’ont amenée à Botro, les coupeurs de route sont venus d’ailleurs. Botro n’a jamais eu de problème. et je pense que le message du président de la république ne fera que renforcer ces liens multiséculaires qui existent déjà entre les populations de Botro.
On note aussi que le président Alassane Ouattara a demandé à la population de Botro de lui accorder son suffrage pour l’élection présidentielle de 2015. Qu’est ce que vous en pensez ?
Et alors ? Les populations ont répondu qu’elles sont déjà avec le président. Il a commencé quelque chose, il dit qu’il a besoin de temps pour ter miner ce qu’il a commencé et vous voulez qu’on dise non ? mais on va rester au milieu de l’eau. dix ans, ce n’est rien du tout pour un président. Je suis au gouvernement et je sais ce que valent dix ans. en 10 ans, on fait beaucoup de choses, mais on ne peut pas achever, à plus forte raison cinq ans. Même s’il veut 10 ans, donnons lui. et puis 5 ans, les gens pensent que c’est long, mais on a déjà presque fini. Son prédécesseur est resté dix ans sans qu’on ne s’en rende compte pour pouvoir aller aux élections. donc dix ans, ce n’est rien.
Entretien réalisé à Botro par LANCE TOURE Le Nouveau Réveil
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