Côte d’Ivoire – à Sakassou Ouattara ignore le Roi des Baoulés

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Alassane Ouattara était à Sakassou le mardi dernier, première étape de sa visite d’Etat dans le Gbèkè. Le Walèbo, siège du royaume du peuple Baoulé, n’a pas passé sous silence les atrocités infligées à la région de Sakassou à l’évènement de la rébellion de 2002. « Le peuple Baoulé a sacrifié ce qu’il a de plus cher..Sakassou doit se développer »assène au cours de son discours, Kouadio Kouamé Eugène, maire de Sakassou.

Le député et porte-parole des populations, se montre un peu plus précis. « Le siège du royaume du peuple Baoulé a souffert de la crise militaro politique en 2002. Le roi de Sakassou est le roi de tous les Baoulé de Côte d’Ivoire. Sakassou a besoin d’un plan Marshal de sauvetage… ». Ces cadres pour ne pas heurter certainement la sensibilité du chef de l’Etat, se sont gardés de dire la nature de ce sacrifice ou de leur souffrance. Puisque tout le monde se souvient que le roi de Walèbo, Nanan Anoungbré a été attaqué par les rebelles en 2002, alors qu’il était dans son palais. Qu’il a été obligé de fuir pour se réfugier dans son village maternel Konankro. Son palais a été pillé et son véhicule de fonction volé par ses bourreaux. Contraint à l’exil à Abidjan, il meurt à la Pisam en 2003. Le mardi dernier à Sakassou, si Ouattara a salué la mémoire de certains cadres disparus, comme Odette Kouamé et Amani Goly, il n’aura aucun mot de compassion pour le roi de Walèbo qui selon des habitants interrogés n’est pas encore enterré. « Au nom de la réconciliation, nous avons pardonné aux rebelles », affirment sous le couvert de l’anonymat, des personnes présentes à l’accueil du chef de l’Etat, qui s’est inscrit dans la peau d’un candidat en campagne. « Je tiendrai mes engagements, mais donnez-moi du temps», a plaidé Alassane Ouattara. Les populations ont insisté sur le bitumage de l’axe Sakassou-Tiébissou et Sakassou-Béoumi. Le conseil des ministres qui s’est tenu le mardi à Bouaké, selon Koné Bruno, porte-parole du gouvernement, a révélé que les investissements effectués par rapport à la visite d’Etat, ont coûté 27 milliards de Fcfa.

F.T.D.
Notre Voie

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