En l’état actuel des procédures en cours à la Cour pénale internationale (Cpi), il ne serait pas superflu de se demander si le jugement de Laurent Gbagbo, ex
président ivoirien, actuellement en prison à La Haye, n’interviendrait pas en 2016, c’est à dire après les élections présidentielles de 2015. Avec la montagne de preuves que devront éplucher ses avocats et les nouvelles que la procureure Fatou Bensouda s’apprête à verser au dossier après la prolongation de la date butoir du dépôt de son nouveau dispositif de charges, Gbagbo ne sortira pas de sitôt de prison de la Cpi.
Il y a 1822 documents et des tonnes d’autres que devront décortiquer, astiquer, éplucher les juges. S’il faut, comme l’écrivit Me Altit, 456 jours (un an trois mois et un jour) à deux personnes travaillant de façon permanente pour lire ces piles de documents, ce n’est pas avant fin 2015 que Gbagbo sera situé sur son sort. Tout montre bien que parfois entre le rêve et la réalité, il y a un fossé qu’on a tendance à oublier. Les chances de voir Laurent Gbagbo sortir de prison, ne serait ce que pour une liberté provisoire avant les prochaines élections présidentielles, s’amenuisent comme peau de chagrin au fil du temps pour ne plus être qu’une ligne fuyante.
On ne peut perdre de vue que les procédures judiciaires pour que la vérité éclate, sont longues et même éprouvantes. Les choses ne semblent pas aussi simples que les pontes du Fpi le font croire.
Francais Konan
Le Nouveau Réveil
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