(Africa Diligence) Les 94 indicateurs du septième indice Ibrahim de la gouvernance africaine, publié récemment à Londres, confirment les grands progrès réalisés par 52 Etats du continent, mais signalent aussi un recul dans la catégorie « sécurité et Etat de droit ».
Les bons élèves de la classe africaine ne changent pas et Maurice, Botswana, Cap-Vert, Afrique du Sud et Namibie continuent d’occuper les cinq premières places, comme l’an dernier. De même, les cancres sont toujours le Tchad, la République Centrafricaine, l’Erythrée, la République démocratique du Congo et, le non-Etat qu’est la Somalie.
Cinq pays améliorent significativement leurs performances : le Liberia, l’Angola, la Sierra Leone, le Rwanda et le Burundi. Cinq autres régressent: Madagascar, l’Erythrée, la Guinée-Bissau, la Somalie et la Libye. On notera qu’en matière de parité, c’est le Rwanda qui fait la meilleure place aux femmes.
RECUL DES CONFLITS ARMÉS
« L’amélioration du niveau de gouvernance se poursuit, commente Nathalie Delapalme, directeur exécutif de la Fondation Mo Ibrahim, à l’origine de l’indice. Quatre-vingt-quatorze pour cent de la population africaine vit dans un pays où la gouvernance est en progrès depuis l’an 2000. Moins réjouissant est l’élargissement de l’éventail entre les pays qui progressent et ceux qui sont à la traîne : on ne peut plus avoir une vision unitaire du continent. Enfin, si on note un recul des conflits armés traditionnels, l’indice signale une montée des tensions domestiques. Une jeunesse désespérée faute d’emploi peut être à l’origine d’une montée de l’insécurité ».
Effectivement, le paramètre qui s’est le plus dégradé depuis 2000 en Afrique est la sécurité des personnes, alors que les règles de droit progressaient notablement.
Alain FAUJAS
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