Les attaques d’Agboville « une déclaration de guerre » selon Koffi Koffi Paul

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Daloa, 1er nov. Le ministre ivoirien, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, estime les attaques récurrentes, à Agboville(près de 80 Km au nord-est d’Abidjan), une « déclaration de guerre », s’insurgeant contre les attaques répétées contre les positions des forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), dans cette zone, non sans s’interroger sur les motivations de leurs auteurs ou commanditaires.

Jugeant inadmissible cette situation, M. Koffi en appelle à la sagesse de tous les ivoiriens, de quelque bord qu’ils se situent, à cesser ces actes qui ne relèvent pas l’image du pays engagé dans des programmes et projets ambitieux de développement et de relance de la croissance, en vue de la lutte contre la pauvreté au profit de l’ensemble des ménages ivoiriens, et met en garde ceux parmi les ivoiriens, hérétiques, que cette propension pourrait amener à une « réponse appropriée » du gouvernement ivoirien.

« La crise postélectorale est terminée, depuis deux ans; le processus de réconciliation nationale est en marche avec la libération de plusieurs personnalités de l’opposition, renforcé par d’autres initiatives gouvernementales pour restaurer la cohésion sociale et la paix, alors il y a là matière à s’interroger », a-t-il laissé entendre, jeudi, à Daloa, en marge d’une cérémonie de prise d’armes marquant la présentation au drapeau national de 717 nouveaux élèves sous-officiers(première année) de l’école de gendarmerie de Toroguhé, près de Daloa.

Il a tenu à prévenir que si ces actes ne cessent pas dans la zone d’Agboville, cela nécessitera un état de siège, sorte de mise en quarantaine par l’instauration de l’état d’urgence, marqué par des couvre-feux et des contrôles draconiens imposés aux usagers. « Des gens osent s’attaquer à des positions militaires, dans un environnement de décrispation, et s’imaginent que le gouvernement va rester les bras croisés », a-t-il vertement lancé.

Puis, il a indiqué sa prédisposition à apporter la réplique, avec l’accord du chef de l’Etat, s’il apparaît clairement qu’il s’agit d’un casus belli, une déclaration de guerre, sans plus. Mais, il a redit sa confiance au peuple ivoirien afin qu’on en arrive pas à la solution du pire.

La Côte d’Ivoire, revenue de sa déperdition avec la crise post-électorale, soldée par un peu plus de 3.000 morts, selon l’ONU, retrouve peu à peu sa place perdue dans le concert des nations. Un sommet ivoiro-libérien, amené par les présidents ivoirien, Alassane Ouattara, et libérien, Mme Ellen Johnson-Sirleef, le 19 octobre, à Zwedru, capitale du conté de Grand Geddeh, au Libéria, a solennellement proclamé l’irréversibilité de la paix en Côte d’Ivoire et au Libéria.

Appuyé par l’ONU, à travers l’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire(Onuci) et sa Mission au Libéria(Minul), ce sommet a examiné la question du retour dans leur pays respectif des réfugiés libériens et ivoiriens, évalués à 58.000, selon les chiffres du Haut-commissariat des réfugiés(Unhcr). A la suite des appels conjoints des deux chefs d’Etat, quelque 820 d’entre eux, originaires de Toulépleu et de Tabou viennent de rentrer en Côte d’Ivoire.

D’un taux de croissance de moins 4,7% en 2011, la Côte d’Ivoire a réalisé une embellie de 9,8% de croissance en 2012, booster par la rigueur budgétaire, l’amélioration du cadre macroéconomique, le climat des affaires, ainsi que l’annulation quasi-totalement de sa dette extérieure par les clubs de Paris et de Londres et par les créanciers bilatéraux. Des études économiques prédisent un taux de croissance d’un peu plus de 8%, pour 2013 et 14%, dès 2014, ces perspectives agrégées devraient signer le mouvement vers l’émergence à l’orée 2020.

Aip

Yy/n
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