Le classement du Doing Business tant attendu par la Côte d’Ivoire est tombé hier mardi 29 octobre 2013. La Côte d’Ivoire passe de la 177e à la 167e place, sur un total de 189 pays classés. Cette année, elle gagne un bond qualificatif de dix points par rapport à l’année dernière. Cette amélioration de ce résultat se justifie du fait des réformes entreprises sur la création des emplois, l’obtention des permis de construire, le transfert des propriétés et l’exécution des contrats. Mais, malgré cette petite embellie, la Côte d’Ivoire traîne encore les pieds dans plusieurs domaines, qui font partie des critères de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (Sfi). Il s’agit entre autres du raccordement à l’électricité. En effet, le rapport indique que la Côte d’Ivoire n’arrive pas à simplifier les procédures d’approbation (le fournisseur d’électricité obtient des permis de travaux si nécessaires). Elle n’arrive pas non plus à assurer la transparence des coûts et des procédures de raccordement. Le rapport dénonce aussi le manque de réduction du fardeau financier du dépôt de garantie avant raccordement. Autre élément négatif sur ce volet, c’est la non assurance de sureté du câblage interne en réglementant la profession d’électricien plutôt que le processus de raccordement. Le deuxième élément que la Côte d’Ivoire a du mal à maîtriser est le non-paiement des taxes et la difficulté à obtenir des crédits. A ce niveau, le rapport mentionne que le niveau de taux de prêt est encore minime comme dans plusieurs pays de la planète. Dernier élément qui plombe la Côte d’Ivoire, c’est le commerce transfrontalier. Ici, la Côte d’Ivoire ne dispose pas de matériels pour faire les transferts et ne traite pas ses documents sur des supports électroniques. Egalement, elle ne dispose pas de guichet unique. En clair, certes le classement de la Côte d’Ivoire s’est amélioré, cependant, les données ne sont pas aussi bons vu les éléments soulignés par la Banque mondiale.
L’engagement des pays africains
Le rapport de la Banque mondiale publié, hier mardi 29 octobre, note que de nombreux pays d’Afrique subsaharienne sont engagés dans des réformes visant non seulement à réduire les réglementations contraignantes mais aussi à créer des institutions juridiques plus solides. Ainsi, en 2012/13, le nombre d‘économie de la région qui a entrepris des réformes a plus que doublé par rapport à 2005. En outre, sur les 20 économies qui ont le plus amélioré la règlementation des affaires depuis 2009, on compte neuf économies d’Afrique subsaharienne: le Burundi, la Sierra Leone, la Guinée-Bissau, le Rwanda, le Togo, le Bénin, la Guinée, le Libéria et la Côte d’Ivoire. La région d’Europe et d’Asie centrale a, quant à elle, poursuivi son rythme de réformes réglementaires, avec 19 économies mettant en œuvre 65 réformes. Parmi les économies Brics (soit le Brésil, la Fédération de Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud), la Fédération de Russie a fait les progrès les plus importants. Le rapport constate que les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord continuent de faire face à des défis complexes dans l’amélioration de la réglementation des affaires, alors qu’ils sont aux prises avec des troubles politiques et civils. La République arabe syrienne est l’économie dont l’environnement réglementaire s’est le plus détérioré en 2012-2013. Singapour est première au classement général de la facilité à faire des affaires. Au bas du tableau se trouve le Tchad, 189e.
Joseph Atoumgbré
LG Infos
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